Lions de Metal
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Suivi de la campagne Earthdawn des Lions de Pierre, 6ème saison.
 
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 Chapitre 10 - Les navires perdus

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Valérian
Éclaireur humain et questeur d'Astendar
Valérian


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MessageSujet: Chapitre 10 - Les navires perdus   Chapitre 10 - Les navires perdus Icon_minitimeJeu 3 Nov - 22:25

Chapitre X – Les navires perdus


Nous retrouvâmes Galahel. Ce dernier, après une courte hésitation, nous emmena rencontrer l’officier des forces d’exploration Oërgosol. Le même que nous avions rencontré il y a un peu plus d’un mois. Comme le monde est petit…
Ce dernier nous proposa une affaire : il nous indiquerait quelqu’un qui pourrait être intéressé par la statuette, selon nos conditions. En échange, nous acceptions une mission qui consisterait à retrouver des navires volants qui se seraient perdus avant le Grand Châtiment. Le boulot semblait intéressant et titilla ma curiosité. Nous acceptâmes le job. Je négociais toutefois notre rémunération avec une hargne et une mauvaise foi évidente pour tous. Désolé pour l’officier mais c’est lui qui écopa de ma mauvaise humeur.
Une fois les formalités accomplies, Oërgosol nous demanda d’aller à Cobal, un petit village minier dans les montagnes au nord-est, afin d’y rencontrer Arondry et Selwyn. Ces deux elfes seraient nos contacts, le premier pour la statuette, le second pour la mission.

Nous fîmes nos préparatifs pour essayer de partir dès le lendemain. J’avais le cœur lourd et hâte de partir afin de retrouver une certaine utilité au sein du groupe. Les villes ne me réussissaient décidément pas. Dans la journée, une ultime brouille entre l’elfe et le nain déclencha une réaction des trois autres. Nous leur demandâmes de cesser définitivement leurs conneries que nous ne supportions plus. Piqué au vif, l’elfe décida de quitter la compagnie. Par chance, Ulnich nous informe qu’un cavalier ork recherchait une compagnie pour s’engager. Un ork ?! Merde, d’habitude, ils sont en face les orks… Il faudra que je fasse attention sur qui taper maintenant dans les combats.

Il nous fallu environ cinq jours pour rejoindre Cobal. Les trois premières journées se passèrent tranquillement. Le soleil était au rendez-vous, la piste se fit progressivement plus difficile mais restait très praticable. D’ailleurs, Gothzul - l’ork - avait emmené sa monture. Un truc énorme qui tenait autant du bison que du cheval et qui puait encore plus que son cavalier. Il appelait ça un stagian et lui avait donné comme nom « gros con ». Tout un programme…
Le quatrième jour fut moins clément avec nous et la pluie nous accompagna jusqu’au soir. Grâce à ma magie d’éclaireur, je découvris une caverne tout à fait appropriée qui nous permit de passer une nuit au sec. En fait, ce refuge était tellement confortable que c’était celui d’un ours énorme qui ne se priva pas de nous le faire savoir à son retour en plein milieu de la nuit. Thregaz et Gothzul mirent l’ours en fuite après quelques échanges de coups. Il n’y a pas à dire : l’ork avait apporté un surcroît de force de frappe dans le groupe qui était le bienvenu. Dommage qu’il soit si moche et qu’il puait autant, lui et sa bestiole. Même le nain l’appréciait et l’absence de dispute au sein du groupe était des plus agréables.
Le lendemain, le soleil fut de retour et nous parvîmes au petit village minier sans autre encombre.

Même si ces cinq jours passés au grand air m’avaient fait du bien et m’avaient aidé à chasser mon humeur noire et les fantômes de mon passé, j’étais aussi content que les autres d’arriver à Cobal afin d’en savoir plus sur notre mission. Le village était aussi minable que minier ; terne au possible, à l’instar de ses habitants. Nous entrâmes dans la seule auberge du village, la Chope de Cuivre.
Alors que mes compagnons commandèrent à manger avec moult boissons, je repérai immédiatement les deux elfes qui nous observaient discrètement. Ils faisaient aussi tâche au milieu des mineurs qu’une rose du désert dans un jardin. Après avoir trinqué avec mes amis, j’achetai une bouteille de meilleure qualité et je m’invitai à leur table.
Comme je m’en doutais, il s’agissait bien d’Arondry et Selwyn. Après une courte discussion, nous rejoignîmes le reste du groupe pour faire table commune. Nous parlâmes de choses et d’autres pendant le repas sans entrer dans le vif du sujet. Arondry nous demanda de le rejoindre à l’extérieur pour discuter discrètement de l’affaire de la statuette. Il était assez étonné de notre refus d’une récompense financière et de notre insistance pour que la jeune Ardelëa soit prise en main par un mentor. Mais il sembla que nous soyons tombé sur la bonne personne car il accepta notre marché. Pour nous prouver que notre confiance était justifiée et qu’il avait vraiment des affinités avec cette statuette, il disparu dans un nuage de fumée pour réapparaître sous une forme de petit dragon. Très impressionnant ! J’ignorais complètement que ce genre de créature existait. Nous rentrâmes à l’auberge, le cœur plus léger d’avoir trouvé quelqu’un pour veiller sur la jeune Ardelëa.

Nous retrouvâmes Selwyn à la Chope de Cuivre et prîmes place autour de lui.
« - Bien. Messieurs, passons à notre affaire maintenant que vous en avez terminé avec Arondry. Un petit groupe de trolls est passé il y a plusieurs semaines en apportant des morceaux de navire aérien qui ne ressemblaient pas à ceux d’aujourd’hui. Par ailleurs, j’ai connaissance d’écrits qui mentionnent la disparition d’une escadre de quatre navires aériens qui n’ont jamais pu rejoindre Throal avant le déclenchement du Grand Châtiment et qui peuvent s’être écrasés dans les environs.
- C’est très intéressant tout ça, ne put s’empêcher d’ajouter Roderick.
- La mauvaise nouvelle, c’est que la tribu de trolls sauvages est sans doute implantée directement sur le site. Votre mission est simplement de localiser ce camp, de trouver les débris ou de récupérer quelques objets si possible pour confirmer nos soupçons et de revenir à Cobal m’en informer. Des questions ?
- Est-ce que l’on connaît l’importance du village troll ? s’enquit Treghaz.
- Aucunement.
- Et l’emplacement du camp. Est-ce que l’on a une idée d’où il se trouve, demandais-je à mon tour.
- Une vague idée, oui. C’est pour cela que nous avons besoin d’un groupe de reconnaissance, pour le localiser précisément. Il vous faudra des vêtements chauds et du matériel de montagne car cela ne va pas être une partie de plaisir. »

Tout cela semblait clair et la compagnie décida de fêter dignement cette dernière nuit dans une auberge avant son équipée de plusieurs semaines. Roderick enflamma l’auditoire avec ses histoires et ses chants, souvent un brin paillards, accompagné par mes modestes talents de joueur de luth. Nous avions rarement fait une aussi belle prestation, bien meilleure en tout cas que ce que méritait un tel établissement.
Il régna bientôt une ambiance de joyeuse folie et l’aubergiste ne sut plus où donner de la tête tant les tournées générales se succédèrent. Gothzul s’était fait agripper par une ork gironde et délurée. Ils finirent rapidement dans une chambre à l’étage. C’est là que j’ai découvert que les rumeurs qui couraient sur l’endurance des orks était complètement justifiée, voire même sous estimée. Les cris de plaisir de la femelle ork ont retentis dans l’auberge toute la nuit, au grand dam des autres clients qui n’ont pu fermer l’œil que peu avant l’aube. A ce niveau, je ne sais pas trop si je devais envier ou plaindre Gothzul… En tout cas, j’eu le temps de pester dans mon lit et de penser à Kelleshane, Maloniel et quelques autres.
Bien évidemment, toute la compagnie faisait peine à voir le lendemain. L’ork était dans un état pitoyable de fatigue mais arborait un sourire de contentement béat qui ne manqua pas d’énerver tout le monde. Nous parvîmes tout de même par partir, avec deux bonnes heures de retard.

Au fil des jours, l’ascension se fit plus difficile et le climat plus froid. Heureusement, nous avions prévu les vêtements chauds en conséquence et nous nous étions même cotisés pour acquérir une pierre chauffante, sorte de super bouillotte qui durait environ un an. C’était pratique mais lourd. Toutefois, avec un troll, les questions d’encombrement deviennent toute relatives.
Même si c’était mon premier périple dans la montagne, mes talents d’éclaireur furent très utiles au groupe pour trouver les meilleurs passages et découvrir un refuge avant la nuit. Gothzul se comporta très bien en montagne également, même si le fait d’avoir laissé sa monture à Cobal le chagrinait un peu. Celui qui peina, ce fut Roderick : une mauvaise chute dans une coulée d’avalanche lui contusionna une cheville et le fit souffrir plusieurs jours durant, ce qui retarda le groupe. Il fallait vraiment que j’apprenne quelques gestes de premiers secours car, sans aucun guérisseur dans la compagnie, nous étions trop vulnérables à ce genre de désagréments.

Le quatrième jour, alors que nous progressions prudemment sur une corniche glacée, nous fûmes assaillis par un groupe de singes des neiges. Ces redoutables créatures semblaient désireuses de nous ajouter à leur menu et nous menèrent la vie dure avec leurs attaques volantes. Cette particularité leur permettait de choisir un adversaire et se concentrer sur lui - Jeb en l’occurrence - pendant que leur chef semblait posséder un pouvoir capable de nous figer les pieds dans la glace. Après avoir failli tomber dans le vide, je parvins à me rétablir avec l’aide de Roderick et à blesser plusieurs adversaires, dont un grièvement, grâce à mes nouveaux talents d’archer. Les singes survivants décidèrent de fuir face à la farouche résistance du groupe mais Jeb était au plus mal. Il fallu que Thregaz utilise un rituel de sang pour le ramener à la vie. Ce fut un évènement très impressionnant et un acte de réelle amitié, un de ceux capables de forger durablement un groupe.

Après du repos, nous repartîmes le jour suivant. En fin de journée, nous avons aperçu deux trolls en hauteur qui se déplaçaient. Ils ne semblaient pas nous avoir vu. Nous étions indiscutablement sur la bonne piste. En soirée, Gothzul trouva un abri de troll qui nous permit de passer la nuit dans des conditions tout à fait supportables. Cet ork assurait vraiment en montagne. S’il devait m’arriver un truc du genre définitif, il serait capable de faire redescendre le groupe. C’était déjà ça.

Le lendemain, nous découvrîmes des ruines édifiées autour d’une source d’eau chaude. Pendant que tout le monde commençait à inspecter les vestiges, je songeai que nous étions sans doute pas loin du campement troll et qu’il faudrait que quelqu’un surveille les environs. Alors que je m’apprêtais à faire part de mes réflexions aux autres, une discussion démarra au sein du groupe.
« - Je me demande bien pourquoi on perd notre temps à fouiller le coin. Y’a personne ici, bougonna le nain.
- Tu proposes quoi ? s’enquit Jeb.
- On cherche les trolls, on rentre dans leur camp en montrant qu’on n’est pas agressifs et on négocie.
- C’est un village de trolls sauvages qu’on cherche. Pas des terriers de lapins. Ça peut faire du vilain s’ils n’aiment pas ce que l’on dit, tempéra Thregaz.
- … à condition qu’on ait le temps de dire quelque chose, ajoutais-je dubitatif. A ce sujet…
- Mais on peut essayer. Faut pas partir perdant sinon nous ne ferons plus rien. Un peu d’optimisme que diable, s’entêta Roderick.
- Si tu veux y aller, je viens aussi. Tu causes pas le troll et faudra traduire. Tu causes pas bien la baston non plus, mais là je répondrai direct, sans traduire.
- C’est un peu suicidaire votre idée quand même, remarqua Jeb.
- Je suis d’accord avec Jeb, renchéris-je. Et d’ailleurs ça serait bien de…
- Moi aussi, je trouve que c’est nul comme plan ! me coupa l’ork. La baston, c’est bien que quand on peut gagner.
- Mais faut pas partir sur l’idée que ça va bastonner ! s’énerva le troubadour. Tiens des trolls ! ajouta-t-il en se retournant.
Comme je l’avais craint, alors que nous taillions le bout de gras, un groupe de trolls avait fini de nous encercler. Pas très accueillants les gros pères, il fallait bien l’avouer.
- Sinon, tu voulais dire un truc Valerian ? reprit le nain.
- C’est plus vraiment la peine là… soupirais-je de dépit.

Grâce à la présence de Thregaz et aux conneries débitées par Roderick, les trolls acceptèrent de ne pas nous tuer tout de suite et de nous emmener dans leur camp. Yahou… j’avais à peu près autant envie de visiter un campement de trolls sauvages que d’entrer dans le cul d’un dragon. Mais bon, on ne nous laissa pas vraiment le choix.
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