Lions de Metal
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 Chapitre 20 - Le caër du Lion

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Valérian
Éclaireur humain et questeur d'Astendar
Valérian


Messages : 842

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MessageSujet: Chapitre 20 - Le caër du Lion   Chapitre 20 - Le caër du Lion Icon_minitimeMer 9 Nov - 21:23

Chapitre XX – Le Caër du Lion


Je remarque que j’ai omis d’expliquer comment nous savions où nous rendre. Lors du dernier contact mental avec l’Horreur, celle-ci était tellement impatiente de nous voir lui apporter l’épée en os qu’elle nous envoya l’image mentale d’une falaise dans laquelle avait été taillé la statue d’un lion accroupi. Du moins le haut du corps, la tête et les pattes avant. Une entrée se dessinait entre ses pattes. Nous en avons parlé au baron Lemak lors d’un entretien et il a fait venir ses érudits. L’endroit a rapidement été situé : il s’agissait d’un caër situé à quelques jours au nord-est du Bac de Drelyn, dans les premiers contreforts montagneux des Épines. Jorr nous avait préparé un itinéraire qui contournait l’armée orke par le nord, en espérant passer suffisamment au large pour éviter leurs patrouilles.

Jorr faisant l’éclaireur, cela me laissait tout le temps de discuter un peu plus avec Luriel. Elle m’a battu froid pendant une heure ou deux avant de consentir à une vraie discussion, même si nous nous en tenions à des sujets triviaux. Visiblement, elle ne me pardonnait pas la scène de départ larmoyante avec Carelia. Je pouvais le comprendre. Difficile aussi de lui dire que la petite blonde ne comptait pas pour moi sans passer définitivement pour un salaud ou un menteur, voire les deux. Les autres discussions du reste de la journée ne furent guère plus concluantes

Nous arrivâmes à Daoss le lendemain et nous constatâmes que la ville était presque complètement évacuée. Ici et là subsistaient encore quelques traînards. Peu après, Luriel vint nous annoncer son départ. Je l’entraînai à part afin que je puisse lui parler avec un semblant d’intimité. Cette discussion n’eut rien de passionnée et resta beaucoup au second degré. Il y était notamment question d’aventurier au caractère volage. J’essayai de lui faire comprendre que nous rediscuterions de tout cela si je revenais. Elle l’espérait bien. En gros, j’avais encore ma chance, mais j’avais reçu un premier avertissement et elle ne me faciliterait pas la tâche. Songeur, je la saluai puis la regardai s’éloigner sur sa monture. Chaque chose en son temps. D’abord liquider l’Horreur, ensuite revenir affronter Carelia et Luriel.
Je me demandai laquelle de ces deux confrontations serait la plus difficile…

Le lendemain, alors que nous étions en route vers le nord, nous nous arrêtâmes au gué situé à mi-chemin entre Daoss et les mines des Fer-Marteaux. Il s’y était déroulé une bataille qui remontait à une semaine environ. Un groupe de nains avec la livrée de Brindol avait livré un combat contre des écorcheurs. Tous les nains avaient été massacrés mais ils avaient emmenés avec eux bon nombre d’orks. En fait non, pas tous les nains. En examinant les abords du terrain, j’avais repéré les traces d’un survivant qui s’éloignait du lieu de la confrontation. Escorté par Thregaz, je suivis la piste et finis par retrouver le cadavre d’un officier nain qui avait succombé à ses blessures. Aucune trace d’ork aux alentours. Je le fouillai et découvris un courrier cacheté du sceau du Baron Lemak et une bourse contenant d’étranges pièces. Nous revîmes vers les autres pour les aviser de nos découvertes.
La situation nous semblait claire : le baron avait envoyé une demande d’aide aux nains avec paiement mais ses hommes étaient tombés dans une embuscade. Il fallait d’urgence porter ce message mais sans compromettre notre mission. Je proposai alors à Jorr d’aller chez les nains avec le message et le paiement pendant que nous continuerions vers l’est et notre destination. Il nous suivra ensuite pour récupérer les montures et nous attendra. Le vieil éclaireur n’était pas enthousiaste mais tout le monde convint que c’était le mieux à faire. Jeb décida de conserver une pièce élémentaire d’air en souvenir. Bah, une de plus ou de moins ne devrait pas changer le cours de la guerre…
Jorr m’expliqua attentivement le chemin à suivre et l’endroit à partir duquel il faudrait laisser les montures et nous nous séparâmes.

Les jours suivants, nous voyageâmes résolument vers l’est, le long de sentiers de traverse à peine visibles. La seule difficulté rencontrée fut celle d’échapper à la vigilance de quelques espagras corrompus. A partir du quatrième jour, le terrain se fit plus désolé et rocailleux et nous approchions de l’endroit où laisser nos montures. Cependant, il y avait déjà deux chevaux d’écorcheurs sur place. Je ne remarquai aucune trace des cavaliers. Ne voulant pas prendre de risque, nous décidâmes de laisser nos propres montures un peu plus loin. Jorr devrait être capable de les retrouver.
Alors que nous poursuivions notre chemin à pied, j’avisai des nuages menaçants venant de l’est. Il pleuvrait cette nuit, et pas qu’un peu. J’avais intérêt à trouver un abri correct pour le groupe si nous voulions ne pas être trempés comme une soupe. Rien de bien difficile pour un éclaireur un brin compétent.
Notre arrivée étant prévue pour le lendemain, j’en profitai pour demander à So’tek de m’aider à placer le charme de sang prêté par Luriel. Je déteste cette idée d’un truc étranger dans mon corps qui vampirise mon métabolisme, mais si ça peut m’aider contre l’Horreur, je me ferai une raison…
La nuit faut aussi pluvieuse que prévue. En revanche, la meute de loups qui hurla à plusieurs reprises autour du campement n’était pas prévue, elle. Il n’y eut aucune attaque mais cela conféra une certaine nervosité aux tours de garde. Au matin, nous constatâmes rapidement que la meute était toujours là et nous encerclait. Bizarrement, ils n’attaquaient pas et ils semblaient nous montrer le chemin vers l’est. En d’autres termes, notre présence avait été repérée par l’Horreur et elle nous avait dépêchée une escorte. C’était vraiment trop d’horreur… d’honneur pardon !

Nous marchâmes dans la plaine caillouteuse pendant environ six bonnes heures avant de parvenir devant la falaise en forme de lion. A l’approche de l’entrée du caër, dont les doubles portes principales étaient grandes ouvertes, les loups devinrent nerveux et n’avancèrent plus.
N’ayant pas grand-chose de mieux à faire, nous franchîmes les portes. A l’intérieur, une lueur diffuse dont l’origine nous échappait nous évita de recourir à nos torches. Y’a pas de petites économies ! Nous pénétrâmes dans une large salle circulaire absolument vide. A l’opposé de l’entrée, une grosse porte bardée de runes défensives nous faisait face. Visiblement, celle-ci n’avait pas été ouverte.
A notre approche, un gardien spectral apparu et projeta sans sommation un sort de zone. Je ressentis une soudaine crise de panique et ressentis un besoin très pressant de détaler d’ici. Toutefois – à ma grande surprise – je parviens à surmonter cette frayeur et à faire face à l’apparition. Malheureusement, cela n’était pas le cas de notre première ligne : Thregaz et Gothzul avaient déguerpis ! J’avançai de quelques pas pour m’interposer entre le gardien et les deux t’skrangs qui tissaient tout ce qu’ils pouvaient. Des projectiles magiques fusèrent vers notre adversaire mais ne semblèrent pas l’incommoder outre mesure. Espérant faire mieux, je me lançai à l’attaque. La créature se joua de mes pitoyables assauts et je dus reculer en ayant récolté deux méchantes blessures en récompense de ma témérité. Alors que je me tournai vers les lanceurs de sorts pour leur demander s’ils avaient des idées, je me rendis compte qu’ils battaient en retraite. C’est sympa de prévenir ! Étant désormais seul face à un truc visiblement immunisé à beaucoup de choses, je suivis le mouvement et optai pour un repli stratégique.

Une fois à l’extérieur, nous retrouvâmes nos guerriers un brin penauds. A tout prendre, j’aurais préféré fuir aussi plutôt que de prendre inutilement deux blessures. Nous examinâmes ensuite la falaise en quête d’une autre entrée. Il semblait que la gueule était creuse et Jeb assura avoir vu une silhouette à ce niveau lors de notre approche. Nous décidâmes donc de tenter l’escalade grâce au treillage magique de l’élémentaliste. Suivi par Gothzul, je progressai le long de la paroi vers la gueule de pierre. Il me vint à l’esprit une certaine expression qui parle de se jeter dans la gueule du loup. En l’occurrence, nous c’était un lion de pierre. Les loups, c’est juste bon pour les débutants en emmerdes…

Je pris pied discrètement sur la plateforme de la gueule. Celle-ci faisait bien sept ou huit mètres de large sur une quinzaine de mètres de longueur. Les dents du lion constituaient les piliers qui tenaient la partie supérieure. Je me mis immédiatement à l’abri d’un pilier en constatant qu’il y avait déjà du monde sur la plateforme : un groupe d’orks en guise de comité d’accueil. A peine Gothzul avait-il prit pied qu’ils nous chargèrent. Notre guerrier se déchaîna et profita de la configuration des lieux pour adopter un système de combat d’une redoutable efficacité : il attrapait les adversaires les uns après les autres et les projetait dans le vide derrière lui. Après une chute de douze mètres, il y avait peu de chance qu’ils en redemandent. Trois orks connurent ce sort funeste. Il restait à espérer que l’un de nos potes restés en bas n’en prenne pas un sur le coin de la tronche…
De mon côté, j’ai exceptionnellement fait preuve d’un soupçon d’efficacité en liquidant prestement mon premier adversaire et en occupant deux autres ensuite.
Jurant et pestant contre un treillage magique qui n’était pas adapté à sa taille, Thregaz finit par nous rejoindre. Un écumeur du ciel, c’est plus doué pour descendre que pour grimper ! Toutefois, un troll en pétard et qui ne demandait qu’à en découdre, c’était trop pour le moral déjà éprouvé des orks : ils décampèrent prestement vers une porte ouverte au fond de la gueule du lion.
Nous attendîmes que les t’skrangs nous rejoignent puis nous avançâmes vers la porte empruntée par les fuyards. Cette fois, nous étions à l’intérieur et les choses sérieuses allaient commencer.


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