Lions de Metal
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Suivi de la campagne Earthdawn des Lions de Pierre, 6ème saison.
 
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 Chapitre 31 - Le neveu disparu

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Valérian
Éclaireur humain et questeur d'Astendar
Valérian


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MessageSujet: Chapitre 31 - Le neveu disparu   Chapitre 31 - Le neveu disparu Icon_minitimeDim 18 Aoû - 16:00

Chapitre 31 – Le neveu disparu

À la suite de notre retraite contre l'élémentaire de feu, nous décidâmes d'établir un campement dans la caverne des coffres. Elle était largement assez grande pour accueillir le groupe, agréablement chaude compte tenu de la proximité du lac de lave et le passage vers la corniche permettait d'évacuer la fumée d'un feu. Avec deux blessés graves, dont Monsieur, il n'était guère possible d'aller plus loin.
 
Jeb et Thregaz étaient vraiment mal en point et So'Tek ne ménagea pas sa peine pour éviter qu'ils ne succombent à leurs blessures. Après deux jours d'inconscience, Jeb revint à lui. Thregaz oscillait toujours entre la vie et la mort. Dès que Jeb fut suffisamment remis, il alla aider So'Tek au chevet de notre ami troll. Il fallut encore deux jours de soins intensifs et toute la résistance d'un troll pour que la vie prenne le dessus. Compte tenu des blessures qu'il avait reçu, la réputation des trolls n'avait rien de surfaite. Et Monsieur venait certainement d'ajouter une nouvelle page à sa légende. Increvable je vous dis !
Toutefois, les nombreuses cicatrices qui parcouraient son corps et son visage n'allaient pas améliorer sa capacité à attirer la sympathie. Sauf peut-être chez les trolls où je gageais qu'il allait faire un malheur. Et j'étais sûr qu'il serait encore meilleur pour les interrogatoires.
 
Nous passâmes trois nouvelles journées dans cette caverne, le temps que Thregaz soit en état de voyager et d'assurer un minimum en cas de rencontre hostile. Il était plus que temps de partir car tout le monde devenait claustrophobe après une semaine dans cette caverne.
 
Nous revînmes à Fort Vraäss sans difficulté. Les blessés purent terminer leur convalescence dans un lieu plus accueillant et les autres trouvèrent sans peine de quoi s'occuper dans ce bâtiment où tout était à refaire, ou presque.
De retour d'une petite marche avec Thregaz, histoire de vérifier qu'il était guéri, nous rejoignîmes les autres dans la salle principale pour aider à la préparation du repas. Une fois les pieds sous la table nous échangeâmes divers propos jusqu'à ce que Thregaz annonce :
"- J'veux aller à Brindol pour m'acheter une armure !
- Ah bon ? C'est nouveau ça ! m'étonnais-je en relevant le nez de mon assiette.
- Ouais… j'en ai marre d'en prendre plein la gueule à chaque combat. Je veux un truc qui protège comme Gothzul.
- C'est pas trop tôt ! railla l'ork.
- Si ça ne te dérange pas, je t'accompagnerai à Brindol, intervint Jeb avant que Thregaz ne réplique vertement. J'ai besoin d'infos sur le bâton que nous avons découvert.
- Bon, du coup, je crois que l'on peut tous envisager le voyage. Je connais quelqu'un qui pourra peut-être t'aider Jeb. Et ça me permettra de rendre une petite visite à Carelia.
- Ben tiens ! me taquina Gothzul.
- Un commentaire Gothzul ?
- Rien de plus. Juste "Ben tiens !"
Je ravalai un juron et replongeai le nez dans mon assiette sous l'œil amusé de mes compagnons.
 
Cinq jours plus tard, nous arrivâmes à Brindol. Je me mis à la recherche de Sorcyn Adredric, le troubadour humain, et je lui présentai Jeb. S'il y avait une légende ou quoi que ce soit sur ce foutu bâton, Sorcyn serait certainement au courant. Je me rendis ensuite au temple de Garlen pour y retrouver une Carelia radieuse dans son rôle d'adepte de Garlen et de future maman. Je lui narrai nos dernières aventures pendant qu'elle me raconta ses projets pour nous. Bref, un grand numéro de dialogue de sourds. Je pense qu'elle avait autant de répugnance à m'imaginer en aventurier affrontant des hordes de créatures que moi dans le rôle d'un père affrontant un changement de couche. Nous passâmes une soirée paisible ensemble mais elle insista à plusieurs reprises sur son souhait d'avoir une maison et un mari. Ne voulant pas gâcher la soirée, je choisis de ne pas la contrarier.
 
Pendant ce temps, Thregaz s'était rendu chez le baron Lemak pour lui faire un rapport. Il apprit que la compagnie de la Poignée de Main n'avait pas perdu de temps. Ils avaient acheté des matériaux et étaient repartis pour leur mine. Le baron s'impatientait quant au démarrage des travaux à Fort Vräss. Il était même prêt à détacher quelques chargeurs de Terath pour sécuriser la zone pendant que nous continuerions l'exploration des environs.
Hormis cela, Lemak avait aussi un service à nous demander. Son neveu Prorag avait disparu. Il résidait dans un hameau situé dans le Bois d'Olsir et il était porté manquant depuis la survenue d'un raid de brigands qui se faisaient appeler les Libres Épées.
Monsieur nous rapporta ces propos et la sollicitation du baron. Compte tenu du caractère d'urgence, nous décidâmes de repartir dès le lendemain. Carelia n'apprécia guère ce passage éclair mais elle n'ajouta rien, comprenant la vanité de ses commentaires.
 
Une heure après l'aube, nous étions en route vers Sombregué. Nous y parvînmes en milieu de journée et reçûmes bon accueil de la part des villageois. Le reste de la journée se déroula sans encombre et nous établîmes un campement pour la nuit à proximité du gué suivant. Le lendemain, en fin de journée, nous arrivâmes au village sylphelin de Tiri Kitor où nous fûmes accueillis comme des amis. Autour d'un banquet improvisé, nous leur fîmes part de notre mission et de notre recherche du groupe des Libres Épées.  Nos petits hôtes furent d'un grand secours, une fois encore, et ils nous indiquèrent assez précisément l'emplacement de leur campement. Nous décidâmes de nous y rendre dès le lendemain.
 
Le lendemain donc, une fois à proximité, je décidai de jouer mon rôle d'éclaireur afin de localiser les guetteurs et déterminer le nombre d'adversaires potentiels. J'estimai leur groupe à une bonne vingtaine, trente au maximum. Si certains semblaient être des vétérans endurcis, la plupart ressemblaient plus à des fermiers encanaillés ou de jeunes cons en route vers la gloire et la liberté. Bref, rien de trop méchant… à condition de faire abstraction du nombre.
Je rapportai mes observations au reste du groupe. Gothzul décida d'aller discuter immédiatement et s'avança. Je m'apprêtais à le rappeler à plus de prudence lorsque Thregaz lui emboîta le pas, suivi des deux t'skrangs. Je haussai les épaules d'un air fataliste, tapai dans une pierre qui n'avait rien demandé et me décidai à les suivre à distance, l'arbalète chargée bien en évidence.
 
Une fois les présentations d'usage faites, Gothzul et Thregaz rencontrèrent le dénommé Prorag, un jeune ork doté de l'ombre du charisme de son parrain. Il apparut rapidement qu'il n'avait pas été enlevé mais qu'il faisait partie de leur groupe, et même qu'il en était le leader.
Notre cavalier ork entama un discours qui mêlait des notions d'indépendance, de politique et de justice, cherchant à le raisonner et à l'entraîner sur une voie différente que celle d'un banditisme idéaliste qui ne pouvait mener nul part, appuyé par les commentaires d'un Thregaz tout aussi motivé. Je m'attendais à ce que Prorag leur rit au nez et nous lance ses hommes dessus mais non. Rien. Le discours semblait avoir fait mouche et le neveu du comte semblait pensif. Incroyable, l'ork et le troll avait fait de la diplomatie sur nos adversaires et cela avait marché. Je réalisai même que cela avait trop bien marché puisqu'ils le laissaient libre et étaient prêts à repartir. Je jetai un coup d'œil à nos t'skrangs mais ces derniers semblaient tout ravis de l'issue.
Étais-je vraiment le seul à me rendre compte que cela ne correspondait pas à ce que nous étions venus faire et que le baron Lemak n'apprécierait pas notre rapport au retour. J'en venais à me demander si Prorag n'était pas un adepte qui aurait influencé mes compagnons. Tant que j'étais à portée de voix des Libres Epées, je me tins coi et emboîtai le pas de mes compagnons qui quittaient le campement.
 
Une fois entre nous, j'entamai la conversation.
"- Hum… dis-moi Gothzul, qu'est qu'on vient de faire là, exactement ?
- De la diplomatie pour changer !
- OK… Et pourquoi maintenant précisément ?
- Faut bien commencer un jour, non ? s'impatienta le guerrier. Et Prorag a l'air sympa, il mérite qu'on lui laisse sa chance. En plus, c'est un ork !
- Heu ?! Et alors, ça change quoi ?
- J'en ai marre de taper sur des orks ! Alors maintenant, quand on peut éviter, on évite.
- Certes, certes… Mais, heu, comment dire… Tu crois que Lemak il va en penser quoi de tout ça ?
- J'emmerde le baron ! S'il n'est pas content, il a qu'à venir le chercher lui-même son neveu !
Les deux t'skrangs sourcillèrent un peu devant l'énervement de notre ami ork, mais Thregaz ne réagit pas, indiquant par là qu'il était d'accord avec notre guerrier. Et c'est bien ce qui m'inquiétait.
- Et si nous nous mettons le baron à dos, comment on fait pour Fort Vräss ?
- Et ben, on fera autrement ou on ne fera pas. C'est pas une obligation ce fort non plus. Tout comme le baron n'a pas besoin de tout savoir. On peut juste lui dire qu'on ne l'a pas trouvé son neveu et basta !
- Mouais… soit notre crédibilité en prend un coup, soit il ne nous croit pas. Dans les deux cas, c'est pas terrible.
- Moi je suis d'avis de foutre la paix à Prorag. On ne va le ramener au baron comme un chien au bout d'une laisse, non plus ! C'est un bon gars, il va se reprendre.
- Admettons qu'il n'ait pas raconté des craques tout à l'heure. Le reste du groupe, on en fait quoi.
- Pas notre problème ! intervint Thregaz.
- Et s'ils continuent de faire des raids dans la région ?
- Et ben nous reviendrons mais on laissera diplomatie à la maison cette fois ! rétorqua Monsieur avec un sourire gourmand.
So'Tek semblait un brin ennuyé mais n'intervint pas. Jeb n'écoutait que d'une oreille distraite la conversation, le nez dans son grimoire de potions. Bref, aucun soutien à attendre.
Je haussai les épaules de dépit et partis chercher du bois pour le feu, tout en réfléchissant.
 
Plus tard, lors du repas, j'informai que je ne rentrerai pas à Brindol avec eux. Je souhaitais surveiller les Libres Épées. Vérifier si Prorag quittait effectivement le groupe et voir ce que les autres allaient faire et où ils se rendraient. Sentant ma résolution, ils n'essayèrent pas de me faire changer d'avis. Certains semblaient même soulagés de savoir que l'on pourrait éventuellement rattraper le coup si ça merdait trop avec le baron.
 
Deux heures plus tard, je partis avec mes compagnons puis je les quittai après quelques kilomètres et repartis vers le camp des Libres Épées par un autre côté. J'avais pris ces précautions au cas où l'un des copains de Prorag nous aurait surveillés. Je m'approchai autant que possible sans prendre de risques inutiles. Prorag discutait avec ses troupes et beaucoup, notamment les orks, semblaient d'accord pour quitter le val et ne plus être les "esclaves de Throal".
Parmi les autres, le plus virulent était un nain du nom de Choreno. Il rassembla à part tous ceux qui ne semblaient pas suivre Prorag, soit une douzaine de personnes, essentiellement des nains et des humains. Il leur expliqua que Prorag était trop timoré et qu'il fallait passer à une méthode plus efficace et plus rentable. Il les harangua quelques minutes puis repartit dans sa tente, accompagné d'un second nain. Je contournai alors l'endroit discrètement pour arriver derrière la tente et écouter leur conversation. Ils furent rejoins après quelques instants par un ork qui se faisait appelé Skelter. J'avais déjà remarqué ce dernier aux côtés de Prorag et j'avais l'impression de l'avoir déjà vu… ça y est ! Je l'avais identifié : il faisait partie du groupe de la trolle Shaërul ! Il avait détalé quand sa chef était tombée dans l'inconscience.  Skelter feint de suivre Prorag mais est avec Chorena en réalité. Ces derniers ne souhaitent pas que Prorag ne parte. Ils se méfient d'un revirement possible de sa part et il en sait trop sur eux. Ils projettent alors de l'enlever pour de vrai et de le remettre au clan des Plaies Béantes.
Je me félicitai de ma décision. Non seulement, j'allais garder Prorag à l'œil, mais en plus j'allais apprendre où se situait le campement des Plaies Béantes. Coup double ! Enfin, pas d'affolement, rien n'était fait. Je n'avais pas intérêt à merder ma filature.
 
Quelques heures avant l'aube, Skelter enleva Prorag et partit en direction du nord-est. Je décidai de suivre ses traces plutôt que lui-même. C'était nettement plus sûr pour éviter qu'il ne me repère mais guère évident en pleine nuit. Par chance, la lune était presque pleine et le ciel peu nuageux. Il rejoignit bientôt le fleuve Olsir et récupéra une barque dissimulée sous des branchages. Il grimpa à bord avec son passager inconscient et continua toujours en direction du nord-est. S'il avait descendu l'Olsir vers Brindol, cela se serait compliqué pour moi et j'aurais rapidement été distancé ; mais là, il remontait le fleuve et cela me permit de continuer à le suivre depuis la berge. Je continuai à sa suite pendant quelques heures, jusqu'à ce que la rivière venue du lac de Rhem ne me bloque le passage. Je parvins à trouver un tronc plus ou moins creux qui me permit de traverser l'affluent sans trop de difficulté.
 
Moins d'une heure plus tard, je retrouvai Skelter dans le bois au sud du Bac de Drelyn, en compagnie d'un groupe d'écorcheurs orks et un sylphelin que je reconnu comme étant l'archer qui nous avait pourri pendant le combat contre Shaërul, jusqu'à ce que So'tek s'occupe de lui. Décidément, c'était le jour des retrouvailles. Skelter remit Prorag aux cavaliers et repartit. Je décidai de les suivre le groupe d'écorcheurs avec prudence et distance. Je savais les montures aussi vigilantes que leurs cavaliers et la présence du sylphelin n'était pas pour me faciliter la tâche. D'un autre côté, suivre la piste d'un groupe de chevaux sur ce terrain meuble était tout sauf un défi pour un adepte éclaireur digne de ce nom. Je leur laissai donc un peu d'avance et en profitai pour chasser et faire un peu de cueillette.
 
J'eus un peu de temps pour repenser aux événements de ces derniers jours. L'attitude de Gothzul et Thregaz m'avait troublée. Tous deux semblaient avoir des projets à moyen et long terme qui n'avaient rien à voir avec les Lions de Pierre. Monsieur avait toujours son projet de navire volant et veillait au bon développement du village des Cornes Tordues, y compris au niveau diplomatique. Quant au cavalier ork, il semblait s'intéresser beaucoup aux différentes fratries orks du val et montrait une certaine bienveillance aux idées d'indépendance de sa race à l'encontre de Throal. Bref, des préoccupations politiques qui me semblaient assez déplacées dans un groupe d'aventuriers. Peut-être ne fallait-il pas attacher plus d'importance que cela à ce qui s'était dit avec Prorag mais je décidai néanmoins de rester vigilant à ce sujet.
 
Je repris la traque en début d'après-midi, ravitaillé et un peu reposé. Les traces des écorcheurs partaient rejoignirent la piste à proximité de Fort Vräss et partaient ensuite vers le sud. Je décidai de faire un détour par le fort pour y cacher le luth d'Astendar. Non seulement, il était plutôt gênant dans ce type de filature mais il serait en sécurité si jamais je faisais une mauvaise rencontre du style définitif. En cas de pépin, j'étais seul.
La piste des orks emprunta ensuite la vieille route théranne vers l'est. Je fis ensuite une pause pour la nuit puis repris la route. En fin de journée, j'aperçu un groupe d'écorcheurs qui redescendait du nord par une piste discrète que je venais tout juste de dépasser. Celle-ci devait mener à leur repaire.
Fort de ces renseignements et peu désireux de trop jouer avec ma chance, je repris la route du fort.
J'avais localisé la zone où se trouvait le campement des Plaies Béantes et savais y trouver Prorag. Il restait désormais à savoir ce que faisaient les Libres Épées pendant ce temps.
 
Deux jours plus tard, j'étais revenu dans le bois au nord du Noir Marais et j'étudiai les traces laissées par les brigands. Avec la "défection" de Prorag, il semblait que la plupart des orks avaient finalement décidé de rester avec le groupe. Ils avaient pris la direction du sud-ouest, rejoignant la piste du sud à mi-chemin entre Sombre-Gué et le Noir Marais. Toutefois, ils ne suivirent pas cette piste longtemps et leurs traces menèrent bientôt vers l'ouest, en direction de Fer-Rouge. Le terrain devenait rocailleux et offrait moins de couvert. Bref, tout cela devenait plus difficile et plus dangereux. Il serait idiot de crever ici dans une embuscade alors que je n'avais délivré mes informations à personne. De toute manière, même si j'avais donné ces informations, je n'aurais pas plus envie de mourir.
Avec le sentiment du devoir accompli, je reparti vers Brindol, en faisant un "léger" détour par Fort Vräss pour y récupérer mon précieux luth. Y'a des priorités dans la vie…
 
Lorsque j'arrivai à Brindol, j'allai retrouver mes potes à la Wyverne de Pierre. Ils furent soulagés de me revoir et commençaient à sérieusement s'inquiéter. Il est vrai que mon périple en solitaire avait duré près de trois semaines. Je leur racontai mes dernières aventures autour de quelques godets. À peine avais-je terminé que Thregaz que conseilla d'aller rapidement voir Lemak. Il attendait mon retour pour en apprendre plus.
 
Je me rendis effectivement compte de l'impatience du baron à la vitesse à laquelle j'obtins une entrevue : juste le temps que les gardes éjectent poliment les précédents interlocuteurs qui, pour le coup, en furent interloqués. Je fus prestement introduit dans la salle d'audience et les gardes refermèrent derrière eux, me laissant seul en compagnie de maître des lieux et de Luriel. Je fis un salut au baron et un petit sourire à la maîtresse d'arme elfe. Le premier répondit par un grognement, la seconde par un bref hochement de tête sans me rendre mon sourire. J'en fus un rien déstabilisé.
"- Enfin vous daignez paraître, éclaireur Valérian !
- Messire…
- Vous avez pris votre temps !
- C'est-à-dire que…
- J'espère que vous ramenez de bonnes nouvelles !
- Hé ben, je pense que…
- Et elles doivent être nombreuses et conséquences, vu le temps qu'il vous a fallut !
- Hrm !
Là, je commençais par sentir le vent tourner et un certain énervement me gagner.
- Je vous écoute. Allez-vous parler à la fin ?
- J'attendais que sa seigneurie m'en prie, persiflais-je imperceptiblement. "
Je leur racontai alors l'enlèvement de Prorag par Skelter, ma traque jusqu'à que son neveu ne soit remis aux écorcheurs puis la découverte de l'emplacement approximatif du camp des Plaies Béantes.
"- Et il vous a fallu trois semaines pour ça ?!
- Non votre seigneurie. Je suis ensuite retourné au campement des Libres Épées afin de connaître leur destination.
- Ce n'était pas prioritaire. L'urgence était de retrouver votre groupe et de libérer Prorag.
- Mais il me semble important de savoir si les Libres Épées continuent leurs raids.
- Contentez-vous de faire ce que je vous dis et laissez-moi juger de ce qui est important. Rassemblez votre groupe et repartez trouver ce camp. J'envoie une douzaine de cavaliers à Fort Vräss à votre suite pour vous assister si besoin. Dégagez !"
Je serrais les poings et les dents de rage. Il avait fait appel à nous pour lui rendre un service, j'avais pris l'initiative de surveiller son neveu contre l'avis de mes compagnons, j'avais couru des risques en poursuivant seul des ennemis supérieurs en nombre, j'avais parcouru le val de gauche à droite et de gauche à droite afin d'avoir des réponses sur l'ensemble des protagonistes, sans me limiter à une simple affaire de famille. Tout ça pour me faire rabrouer et brutalement congédier parce que Môsieur le baron avait trouvé ça trop long ! C'était vraiment trop injuste !
Je tournai les talons et quittai la salle sans un mot avant d'exploser et de lui sortir ses quatre vérités à ce baron de mes deux ! Je me dis que je ne serai pas d'une grande aide à mes compagnons du fond d'un cachot.
 
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MessageSujet: Re: Chapitre 31 - Le neveu disparu   Chapitre 31 - Le neveu disparu Icon_minitimeMar 20 Aoû - 13:40

Ok, je n'ai pas encore tout lu mais merci quand même Valérian.
Pour les shadowforums, le site est en rade depuis des mois, pas moyen de faire une mise à jour, je me demande ce que ça va devenir...
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Valérian
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MessageSujet: Re: Chapitre 31 - Le neveu disparu   Chapitre 31 - Le neveu disparu Icon_minitimeMar 20 Aoû - 18:39

Heu...
J'ai pas vraiment fini, là...
Je ne suis pas à jour, il s'en faut encore de deux bons chapitres je pense.
Mais j'y travaille.
Si tu pouvais aussi m'envoyer les cartes des deux derniers scénarios (celui avec le bâton des flammes et celui avec les aliens), comme ça je les intègre dans le fichier. c'est plus pratique pour suivre le récit.

Je remarque aussi que j'ai de plus en plus tendance à faire de l'exhaustif et à expliquer.
Là où je bouclais un scénario en 2 pages, il m'en faut 5 maintenant.
Mais bon, c'est sans doute que Valérian à des choses à dire.
N'empêche qu'il commence à me prendre du temps le Valérian avec ses conneries...Wink 

Je pense que je profiterai de notre prochaine virée à Throal pour remettre le tome 2 à la grande bibliothèque.
Il y en aura 2 fois moins que le tome 1 mais ça sera toujours ça de fait. Et quelques PL sont toujours bon à prendre, surtout que ça part vachement vite à notre niveau.
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MessageSujet: Re: Chapitre 31 - Le neveu disparu   Chapitre 31 - Le neveu disparu Icon_minitimeMar 20 Aoû - 18:59

Les plans sont disponibles dans la section Exploration, dans les fils de discussion des hexagones concernés (J et R).
Je dois encore mettre à jour le plan de la ruche invae parce que c'est la version originale (avant mes modifs) que j'ai pour l'instant mise en ligne...
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MessageSujet: Re: Chapitre 31 - Le neveu disparu   Chapitre 31 - Le neveu disparu Icon_minitimeMar 20 Aoû - 19:01

A l'occasion, il faudrait aussi que je scanne les aides de jeu diverses produites depuis le début de la campagne, pour les ajouter à tes récits...
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