Lions de Metal
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Suivi de la campagne Earthdawn des Lions de Pierre, 6ème saison.
 
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 Chapitre 44 - L'héritage de Jeb

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Valérian
Éclaireur humain et questeur d'Astendar
Valérian


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MessageSujet: Chapitre 44 - L'héritage de Jeb   Chapitre 44 - L'héritage de Jeb Icon_minitimeDim 28 Fév - 12:37

Chapitre 44 – L'héritage de Jeb
 
Après notre bref mais intéressant passage à Throal, nous reprîmes le chemin de Fort Vrass. À notre arrivée, les habitants nous accueillirent avec des mines lugubres et gênées. Nous apprîmes avec consternation que notre ami Jeb était mort.
Jeb mort ?! La nouvelle nous laissa comme assommée. L'incrédulité dominait alors que nous rejoignions l'auberge pour y retrouver les autres personnes de la funeste aventure qui avait menée au trépas de notre ami.
Sur place, nous retrouvâmes Afiriz, l'une des femmes de Thregaz, ainsi que Ghorghor, un robuste armurier nain. Le troisième membre du groupe, une maîtresse d'arme elfe du nom de Jessaëlle, était déjà reparti pour Brindol.
 
La troll et le nain nous contèrent alors la terrible histoire. Le retour dans le temple souterrain, les obstacles rencontrés et le combat contre le gardien élémentaire de feu. Le retour triomphal au village de l'équipe et la joie de Jeb d'avoir enfin rapporté l'artefact. Puis, quelques jours plus tard, le t'skrang qui pète les plombs, blesse grièvement Vanar Kegan, le nain forgeron qui était devenu son ami, et sa fuite avec le bâton.
Le reste de la troupe est alors parti à sa poursuite et celle-ci les a menés vers l'est. Par la route qui file vers Cobbal, vers le sommet d'un mont isolé où reposait le tombeau d'Avanthus, un puissant nain capable de détruire la région et qui avait été emprisonné dans la glace il y avait bien longtemps. Le bâton de feu était la clé de son tombeau et un vecteur de son esprit avec lequel il avait asservi Jeb, le poussant malgré lui vers sa quête insensée. Certains points avaient été évoqués par les t'skrangs suite à la lecture de fresques dans le repaire de la caverne de feu mais je n'avais pas trop prêté attention à cette histoire de nain, de malédiction et de pouvoir.
Après moult épreuves et combats, le petit groupe d'aventuriers parvint à rejoindre celui qui avait été Jeb avant qu'il ne mène son œuvre à bien. Ils purent réveiller les gardiens du tombeau du nain et ceux-ci tuèrent Jeb car leur mission était d'empêcher le réveil d'Avanthus. Les aventuriers récupérèrent le corps de l'élémentaliste et le rapportèrent à Fort Vrass où il reçut un ensevelissement conforme aux rituels t'skrangs.
 
Le cœur lourd, nous prîmes la décision d'édifier un petit mausolée à son nom en y plaçant quelques objets lui ayant appartenu, afin d'avoir un endroit où nous recueillir et pour laisser une trace de son passage sur cette terre. Jeb était l'un des trois membres fondateurs de notre groupe. Il avait partagé nos aventures depuis plus de trois ans et c'était un peu le sage du groupe.
Pour Thregaz, ce devait être encore pire car ils avaient un lien physique fort forgé dans le sang. Notre troll n'était pas un expansif de la larme ni un sentimental mais il avait accusé le coup. Il géra le truc à son habitude et décréta une fête en l'honneur de notre compagnon disparu, fête pendant laquelle il but encore plus que d'habitude.
Le sort de Jeb me ramena à ma propre condition de petit humain mortel. J'avais toujours considéré que les Lions de pierre étaient capables de réussir presque n'importe quoi lorsqu'ils étaient ensemble. Voilà qui prouvait une nouvelle fois que notre groupe avait été plus qu'une simple somme d'individualités.
Avec Gothzul parti mener son destin hors de la compagnie et So'Tek qui était plus désireux de rester à Fort Vrass, il ne restait plus que Thregaz et moi. Ces sombres pensées à l'esprit, je bus aussi un peu plus que de raison et les tentatives de réconfort de ma princesse personnelle n'eurent pas leur succès habituel.
 
C'est dans ce contexte que Volupsia la Flamboyante survint à Vrass le lendemain matin.
Cette t'skrang cherchait Jeb et des villageois bien intentionnés la menèrent jusqu'à nous. Lorsque nous lui annonçâmes le décès de l'élémentaliste t'skrang, elle cilla et sembla assez touchée.
" Quel était l'objet de votre visite ? Nous pouvons peut-être vous aider, lui glissai-je avec une pointe de curiosité.
- Je ne sais pas trop… peut-être.
Elle semblait hésitante et nous jaugeait du regard.
- Vous le connaissiez bien ?
- Jeb, c'était notre pote depuis des années et on a fait des sacrés bastons ensemble, déclara Thregaz pour la mettre en confiance.
- Bien… pourquoi pas après tout. Je m'appelle Volupsia la Flamboyante, déclara-t-elle tout en se redressant fièrement. Je suis la capitaine de l'Insoumise, un navire que j'ai laissé à Brindol. Jeb avait fait appel à mes services pour retrouver quelqu'un et je venais pour lui dire que j'avais mené à bien sa mission.
- Et de qui s'agit-il ? demandais-je.
- Kat'sika Vif-Acier, une t'skrang navigatrice et maîtresse d'armes.
- Étrange… je n'ai jamais entendu Jeb nous en parler. Comment la connaissait-il ?
- Ils avaient été amants.
- Hein !? Jeb avait une copine ? m'exclamais-je avec stupéfaction?
- Ça vous pose un problème ? C'est interdit chez vous ?
- Heu… non, pas du tout. C'est juste que… enfin, Jeb ne nous avait pas laissé entrevoir cette facette de sa personnalité.
- Ce n'est pas forcément quelque chose dont il aimait parler. C'est une des raisons pour lesquelles il a quitté sa région et est parti à l'aventure.
- Sacré Jeb ! commenta sobrement Thregaz avec une lueur amusée dans le regard. Et elle crèche où cette Kat'sika ?
- Au port de Roc Noir, sur le Fleuve Serpent.
- OK, on vient avec vous et on va la retrouver, continua l'écumeur du ciel.
- Quoi ?! Mais pourquoi faire ? m'étonnais-je
- C'est un truc qu'a commencé Jeb. Il voulait retrouver sa petite amie pour une raison quelconque. Il est mort et ne peut pas le faire. Alors on va le faire à sa place, en sa mémoire.
- Hm. Vu comme ça, c'est sûr. D'accord, j'en suis aussi.
Je me tournai vers Volupsia.
- Vous savez pourquoi il voulait revoir cette Kat'sika ?
- Pas du tout mais je ne pense pas que ce soit pour lui demander sa recette de la soupe aux crevettes.
- En effet… Allons jeter un œil à ses derniers courriers, nous trouverons peut-être la réponse à ce sujet.
 
La chambre de l'élémentaliste était dans un état inhabituellement désordonnée, signe de son agitation avant qu'il ne quitte brusquement le village. Nous parvînmes, néanmoins, à découvrir un courrier mentionnant Volupsia et sa quête, ainsi qu'une petite boîte qu'il souhaitait remettre à Kat'sika en mains propres. Cette boîte contenait un étrange anneau. De plus en plus étonnant de la part de notre discret et défunt ami.
Thregaz envisagea de se rendre sur place avec son navire volant mais Volupsia ne voulut rien savoir. L'aventure parut soudainement moins tentante pour le troll mais il maintint sa décision de "finir le boulot" pour Jeb. Son épouse Afiriz et l'armurier nain Ghorghor décidèrent de nous accompagner aussi en signe de respect pour Jeb.
 
Le lendemain, nous prîmes tous les cinq la route de Brindol puis nous embarquâmes à bord de l'Insoumise, un navire à vapeur de taille relativement modeste mais fort bien tenu et confortable. Il apparut rapidement que l'ensemble de l'équipage était composé de t'skrangs femelles et que ces dernières, bien que d'humeur facétieuse, connaissaient leur boulot.
Voilà qui me changea agréablement d'un équipage de trolls bagarreurs et de sylphelins farceurs. L'ambiance à bord était détendue mais appliquée. Volupsia était une capitaine tolérante tant que le travail était fait correctement.
Les soirées étaient animées et j'eus un certain succès avec mes chansons à boire et mes ballades auprès de l'équipage et notamment auprès d'une jeune t'skrang nommée T'saslinka qui voulait toujours en savoir plus sur nos aventures. Curieuse, vive d'esprit et de geste, elle avait une manière de se déplacer sans faire de bruit qui me rappelait un peu Maloniel.
Thregaz, qui détestait les bateaux, prit son mal en patience et rattrapa le temps perdu avec Afiriz. Cette dernière fut, par ailleurs, gentiment taquinée par l'équipage. La société t'skrang est matriarcale et le fait qu'Afiriz fut l'une des quatre femmes de Thregaz déclencha bon nombre de blagues salaces dont certaines parvinrent même à me faire rougir, tout questeur d'Astendar que je fus. Cela procura aussi un grand prestige à Thregaz.  
Les rares moments de clame, je les passai à écrire et à discuter avec Miraëlan. Les quelques jours que durèrent le voyage passèrent vite et je me dis qu'il était heureux que l'équipage fut t'skrang, sinon je ne serais peut-être pas redescendu à terre.
 
L'Insoumise n'étant pas la bienvenue à Roc Noir, Volupsia nous prêta une chaloupe à proximité du port et remonta le fleuve sur quelques kilomètres pour nous y attendre. À notre surprise, T'saslinka insista pour nous accompagner, l'œil brillant d'excitation à l'idée de prendre part à nos aventures.  Volupsia ne s'y opposa pas et nous confia même qu'elle pourrait nous être utile. Elle nous informa également que notre contact sur place était le joaillier Nicodemus. Ce dernier connaissait certainement Jeb et Kat'sika.
Le village de Roc Noir était situé à quelques dizaines de kilomètres au sud de Tansardia. De taille modeste, il était adossé à un contrefort montagneux qui bordait tout son côté nord et une grande partie de son côté ouest. Le fleuve étant à l'est, seul le sud permettrait au village de se développer.
Au milieu d'habitations communes, le seul édifice qui sortait de l'ordinaire était un large bâtiment d'assez massif et abrupt qui abritait l'ambassade throalique.
   
Une fois sur place, nous cherchâmes une auberge et trouvâmes bientôt celle du Troll rebondi. Un nom de bon augure qui amusa Thregaz. Nous y établîmes notre base et j'allai interroger l'aubergiste pour glaner quelques informations. Je revins avec l'adresse de Nicodemus et l'idée qu'il n'y avait pas grand-chose de notable dans les environs, à part quelques pirates.
Nous allâmes rendre visite à Nicodemus. Sa boutique possédait une vitrine de belle taille. Voilà qui était rare et témoignait de l'aisance matérielle du propriétaire. Ce dernier était un nain posé, méticuleux et vigilant. Ses vêtements impeccables et sa barbe soigneusement entretenue attestaient d'une certaine rigueur et du souci de bien paraître.
Il fronça ses sourcils broussailleux à l'entrée de notre groupe hétéroclite.
"Bonjour Messire Nicodemus, lui lançai-je.
- Mesdames, messieurs, bienvenue dans ma modeste boutique. Que puis-je faire pour vous ? répondit-il sur un ton neutre.
- Nous venons de la part de Jeb, de Vrass.
- Hm ? Et alors ?
- Vous devez avoir des renseignements sur une certaine Kat'sika, je pense, reprit Ghorghor.
- Connais pas.
- Heu… une t'skrang un peu bizarre avec un morceau de queue coupé, repris-je avec un brin d'hésitation face à son manque de coopération.
- Moi, je vends des bijoux et des pierres, pas des t'skangs. Queue coupée ou pas.
- Et Jeb, vous connaissez ? tenta Thregaz.
- Le seul Jeb que je connaisse est celui avec lequel je dois finaliser un contrat de fourniture de pierres précieuses. Il vous envoie pour terminer la négociation ?
- En fait, pas vraiment, intervint Ghorghor. On est là pour retrouver la t'skrang pour Jeb.
- Alors pourquoi vous êtes chez moi ? s'étonna le marchand nain.
- On nous a dit que vous saviez où elle était, répondit notre armurier.
- Eh bien, on s'est trompé, répliqua Nicodemus de son ton toujours neutre et mesuré.
- Vous êtes sûr que c'est pas juste un petit problème de mémoire ? demanda le troll en se penchant vers le nain.
- J'ai une très bonne mémoire, merci !
- Parce que, des fois, une petite tape amicale sur la tête, et hop, la mémoire revient ! continua Thregaz, un rien taquin.
- Dites donc ! Vous ne seriez pas en train de me menacer chez moi, des fois ? commenta le nain avec un soupçon de début d'énervement dans la voix.
- Elle est jolie votre vitrine, lança une voix claire derrière nous.
La remarque complètement décalée stoppa nette la discussion qui tournait à l'orage. Interloqués, nous nous tournâmes vers la jeune t'skrang qui observait ladite vitrine.
- Oui. J'en suis plutôt fier, répondit le nain où perçait un brin de suffisance.
- Ça doit être très cher une vitrine comme ça. Il n'y a jamais eu d'accident ?
- Comment ça un accident ? demanda le nain en fronçant mes sourcils de méfiance.
- Je ne sais pas moi… une maladresse de la part d'un client, continua T'saslinka tout en s'emparant d'une lourde parure qu'elle manipula avec hésitation.
- Hum ! commenta sobrement le nain en la fixant d'un œil sombre.
- On pourrait peut-être commencer vraiment la négociation avant qu'un accident ne survienne. Qu'en pensez-vous M. Nicodemus ? demanda la petite t'skrang, l'air de rien.
- Je vois… vous proposez quoi ?
- Vous nous dites ce que l'on veut savoir sur Kat'sika et ensuite on cause du contrat. C'est correct, non ?
Le nain prit un temps de réflexion puis acquiesça.
- Très bien, je vais vous dire le peu que je sais. Mais ne vous attendez pas à des révélations. Ça n'a peut-être même rien à voir avec votre affaire.
- Nous vous écoutons, déclara Ghorghor, craignant que le marchand ne se ravise.   
- Il y a de nombreux t'skrangs à la capitainerie, poursuivit Nicodemus.
- Heu… oui …. et ? 
- Et j'ai entendu dire qu'une t'skrang avec un bout de queue manquant aurait été vue là-bas.
- D'accord… et c'est tout ? s'étonna Ghorghor.
- Cette t'skrang serait peut-être une pirate.
- Peut-être une pirate !? On ne va pas aller loin avec des "peut-être", commentai-je. Autre chose ?
- Non.
- C'est pas lourd comme infos, remarqua Thregaz.
- J'ai jamais prétendu avoir des nouvelles de premier choix. Moi, c'est des bijoux que je vends. À ce propos, on va pouvoir s'occuper du contrat, conclut le marchand avec un sourire discret.
Nous laissâmes Ghorghor gérer la négociation car le marchandage c'était son truc.
 
Un quart d'heure plus tard, nous prîmes la direction de la capitainerie. Sur place, nous apprîmes qu'un sylphelin avait parlé d'une histoire de troll portant une t'skrang avec une queue coupée. Nous nous rendîmes ensuite à l'auberge pour essayer d'y trouver ce sylphelin, mais en vain et cette histoire de troll ne trouva guère d'écho sur place.  Rikar, l'aubergiste ork, nous orienta alors vers une bande de pirate local. Tiens ! Nicodemus avait aussi parlé de pirate. On tenait peut-être enfin un début de piste. Interrogé sur ces pirates, l'ork nous conseilla d'aller voir M'rok l'obsidien, la figure tutélaire du village. Certains prétendaient qu'il était déjà là avant le Châtiment. Si quelqu'un savait queqlue chose, ça ne pouvait être que lui.
Le dénommé M'rok ne semblait effectivement pas tout jeune mais il se montra accessible et de bonne composition. Il se souvenait de Kat'sika avec laquelle il avait parlé plusieurs fois. Enfin, cette fichue t'skrang n'était pas un mirage ! L'obsidien nous invita à aller jeter un œil à la plage des coques. Après quelques mots de remerciements, nous retournâmes à l'auberge pour manger un morceau puis nous reprîmes notre barque pour nous rendre à la plage des coques, Rikar nous en ayant indiqué l'emplacement.
 
Cet endroit devait son nom non pas aux crustacés mais aux coques de navires qui étaient prises dans le sable vitrifié de cette plage qui avait plutôt mal supportée le Châtiment. Sur place, nous remarquâmes que des coques de navire avaient été reconverties en cabanes de fortune. Des bruits venaient de l'une d'entre elles et Ghorghor lança un "Y'a quelqu'un ?".
Les bruits cessèrent immédiatement et deux t'skrang et un troll émergèrent de la coque, peu amènes et vêtus comme des pirates.
Ghorghor les interpella au sujet de Kat'sika. Ils commirent alors l'erreur de sortir leurs armes et de nous attaquer. Sans doute pensaient-ils nous intimider et nous faire fuir, les inconscients. Après avoir affronté une Horreur et ses rejetons, de simples pirates étaient une véritable récréation. Je ne pris d'ailleurs même pas la peine de sortir mon arme tant l'issue ne faisait aucun doute.
Quelques minutes plus tard, nous étions maîtres de la plage et interrogions le prisonnier. Il nous révéla sans trop de difficultés que Kat'sika avaient été enlevée par un groupe de naufrageurs, auquel il appartenait. Ils avaient appris qu'elle avait revendu des pierres précieuses et leur chef,  Yourk Gros-foie, leur avait demandé de lui amener la t'skrang. Un groupe avait enlevé Kat'sika et eux étaient resté là pour fouiller le coin, des fois qu'elle ait caché des trucs de valeur.
 
Ne sachant pas trop quoi faire du naufrageur, nous l'attachâmes et le ramenâmes en ville pour le  confier à M'rok. Il avait désormais un auditoire pour partager ses nombreuses histoires.
Nous retournâmes ensuite à l'auberge et fîmes nos préparatifs pour l'île des naufrageurs à l'aube.
Je profitai de quelques instants de liberté pour me rendre, en compagnie de Ghorghor, dans une herboristerie que j'avais remarquée sur le chemin qui menait à la boutique de Nicodemus. Notre réserve de potions était au plus bas et il était temps de refaire quelques provisions.
Toutefois, avisant les tarifs des potions, proches de ceux pratiqués à Throal, je me rendis compte de deux choses.
Tout d'abord, j'étais parti avec une somme assez limitée et je n'avais guère les moyens de m'acheter grand-chose. La plus petite potion coûtait la bagatelle de 50 pièces d'argent, c'est-à-dire près du tiers de ce que j'avais sur moi.
Ensuite, je pris soudainement conscience que le pécule que j'avais économisé depuis nos aventures ainsi que les sommes que je donnais à Carelia ou celles que j'envoyais à ma famille n'étaient sans doute pas aussi importantes que je le pensais. Avec notre habitude d'aider gracieusement les gens ou d'accepter les aumônes que l'on voulait bien nous jeter, nous risquions de rejoindre Jeb bien avant d'avoir les moyens d'envisager une reconversion.
Cela mina quelque peu mon moral et nous quittâmes la boutique sans rien acheter. De toute manière, quelques pirates ne devraient pas poser de gros problèmes, non ?
 
Au petit matin, alors que nous approchions de l'île des pirates, nous fûmes repérés par un guetteur. Alors qu'il quittait sa position pour aller prévenir ses collègues, Ghorghor lui expédia l'une de ses haches de jet. À bord d'une barque instable, à plus de soixante mètres et sur une cible mobile au milieu de la végétation luxuriante, je n'aurais même pas essayé à l'arbalète. Pourtant, l'arme tournoya vers la cible en prenant une trajectoire improbable et toucha sa cible. Je haussai un sourcil d'étonnement et d'admiration et Thregaz se fendit d'un commentaire appréciateur. Notre armurier n'était pas un combattant à prendre à la légère. Cela ne suffit pas à neutraliser le pirate mais il avait compris le message et fila encore plus vite.
 
À peine avions-nous abordé la petite île plage que je filai prendre la place du guetteur, sur les hauteurs, pendant que mes compagnons occupaient la plage. Je repérai bien vite le village pirate en contrebas, à moins de deux cents mètres, et j'informai mes compagnons du nombre des opposants : deux trolls, deux orcs et cinq t'skrangs. Je remarquai également une petite cage dans laquelle était recroquevillée une t'skrang pitoyable.
 
Fort de leur nombre, les pirates se déployèrent et chargèrent notre groupe. T'saslinka disparut dans un buisson en direction de ma position, Afiriz commença à tisser un sortilège alors que Thregaz et Ghorghor s'avançaient pour recevoir la charge des pirates.
Je tirai un carreau meurtrier qui mit à terre l'un des t'skrang. Cela ne plut guère aux deux orks qui vinrent dans ma direction. Le premier d'entre semblait être Yourk Gros-foie en personne. Si son foie était si gros, mon épée le trouverait facilement. Toutefois, avant même qu'il n'arrive à ma portée, T'saslinka jaillit d'un fourré et intercepta Yourk. L'ork pivota et para l'attaque puis répliqua d'une fente vicieuse qui blessa notre t'skrang, la repoussant en arrière. Je m'apprêtai à me porter à son secours mais je fus assailli par le second ork.
De leur côté, nos deux combattants tenaient le centre et résistaient au gros des pirates sans avoir besoin de forcer leur talent. Au fil des passes d'armes, les adversaires tombaient les uns après les autres, dévastés par la technique et la puissance de Thregaz et Ghorghor.
Constatant que ses troupes se faisaient massacrer, Yourk Gros-foie arrêta d'assaillir T'saslinka et prit ses jambes à son coup, suivi par un archer t'skrang survivant.
 
Thregaz et Ghorghor, toujours vaillants, poursuivirent les survivants, pendant qu'Afiriz vint m'aider à soutenir T'saslinka et nous nous rendîmes à la cage de Kat'sika qui nous regardait avec un air dans lequel l'espoir le disputait à la méfiance.
Nous sortîmes la t'skrang de sa cage alors que nos deux guerriers explosaient la barque des pirates survivants, contraignant ces derniers à poursuivre à la nage. Dégoûtés par cette lâcheté, nos combattants revinrent vers le camp.
Alors que je m'occupais de soigner T'saslinka et que Afiriz en faisait autant avec Kat'sika, nous entamâmes la discussion avec l'ex-captive.
" Bonjour Kat'sika ! entamais-je. Vous n'êtes pas facile à trouver.
- Z'êtes qui vous d'abord ? Qu'est-ce-que vous m'voulez ? répliqua la t'skrang, sur la défensive.
- N'ayez aucune crainte, nous venons de la part de Jeb, répondit Ghorghor.
- Jeb ? Quel Jeb ? J'connais pas de Jeb d'abord !
- Bien sûr que si. Vous avez même été assez proches à une époque, rétorquais-je.
- Ah ! Ce Jeb-là… Et alors, c'est pas vos oignons !
- Il cherchait à vous retrouver, insista Afiriz.
- Et pourquoi qu'il est pas v'nu lui-même ? Il a peur de moi ?
- C'est pas qu'il a peur, c'est surtout qu'il est mort, l'informa Thregaz.
- Mort ?! Ah… ben c'est con pour lui. Quel rapport avec moi ?
Kat'sika feignait l'indifférence et restait méfiante. Elle cherchait toujours à comprendre pourquoi nous étions à sa recherche. Toutefois, la nouvelle du décès de Jeb l'avait tout de même déstabilisée.
- Il souhaitait vous revoir et comme il ne peut pas le faire, nous sommes venus à sa place.
- Génial ! J'vous ai vu, merci pour le coup de main et à un d'ces jours !
- Il voulait vous donner ça, dit le troll en lui tendant une petite boîte.
- Ah ? D'accord…
Kat'sika ouvrit la boîte sans pouvoir masquer sa curiosité.
- Putain de bordel de fiente ! Pincez-moi les crabes, j'y crois pas !
J'arrêtai de la soigner tant elle était soudainement agitée.
- C'est ce fils de pute qui avait le deuxième ?! Et il n' a rien dit pendant toutes ces années !
- Ho. Tu causes autrement de notre copain ! s'énerva Thregaz.
- Mais putain ! Avec les deux anneaux, on peut mettre la main sur un énorme trésor ! Vous comprenez pas ! Ça fait des années que je le cherche et je pensais presque qu'il était perdu. Et c'est Jeb qui l'avait pendant tout ce temps !
- C'est quoi cette histoire de trésor, s'enquit T'saslinka, toujours pragmatique.
- C'est celui de Vertecrête, un célèbre capitaine pirate du coin qui a disparu il y a déjà un paquet d'années.
- Et le second anneau, vous savez où il est ? questionna Ghorghor ?
- Là-bas, répondit Kat'sika en montrant les deux fuyards qui nageaient. C'est Yourk Gros-foie qui l'a, soupira-t-elle.
- Ça, c'est ballot !" lâcha Thregaz.
À ce moment, un gros navire sorti de la brume et ralentit à hauteur des deux rescapés. Des filins jaillirent et les deux pirates furent bientôt hissés à bord. Le navire reprit de la vitesse et disparut à nouveau dans un ban de brume. Le tout n'avait pas duré cinq minutes.
"Misère ! C'est le Haut-landais violent ! gémit Kat'sika.
- C'est quoi ce navire ? demanda Thregaz.
- C'est l'ancien navire de Vertecrête. Il est commandé désormais par son second, un t'skrang du nom de T'ssilver mais que l'on surnomme Langue-Jaune.
- Vous êtes bien renseigné, m'étonnais-je.
- J'ai servi à bord de ce navire dans ma jeunesse, avec Jeb".
- Hein ?! Jeb a été pirate ?
- Ouais, mais pas longtemps. Ça lui plaisait pas trop. Il est parti et moi, je l'ai suivi comme une conne."
- Bon, je propose que l'on rejoigne le navire de Volupsia pour faire le point, déclarais-je en me tournant vers les autres.
- Quoi, cette salope de Volupsia est là aussi ?
- Vous la connaissez ?
- Tu m'étonnes mon lapin que je la connais. C'est elle qui m'a fauché Jeb !"
Jeb un ancien pirate qui va de fille en fille ? C'est pas possible, on ne devait vraiment pas parler du même ! Il ne manquait plus qu'on apprenne que So'tek avait été tenancier de bordel et c'était complet.
 
Nous retournâmes tout d'abord à Roc noir. Kat'sika demanda un peu d'argent pour se rendre présentable et se refaire un minimum d'équipement. Chacun mit la main à la poche car, côté apparence, il est vrai qu'elle faisait plutôt pitié. Et  son langage très coloré n'arrangeait rien. J'avais vraiment du mal à voir Jeb-le-sage, Jeb-le-posé, Jeb-le-gestionnaire avec cette t'skrang. Mais bon, chacun son histoire. Si je devais revoir toutes mes anciennes petites copines, j'aurais sans doute aussi des surprises. Mieux valait ne pas y penser…
Pendant que Kat'sika faisait les boutiques, Thregza alla vider quelques chopes à l'auberge. Ghorghor, T'saslinka et moi retournâmes chez Nicodemus pour terminer de négocier le contrat. Le nain sembla soulagé de nous revoir et expédia son client pour s'atteler à la dernière phase de tractation. Ghorghor marchanda pour nous mais il trouva d'emblée le contrat très bien et s'empressa de le signer. J'en fus assez étonné car le marchand semblait connaître son affaire et je doutai que ce contrat fut à notre avantage. Sur le chemin, Ghorghor fut pris d'un doute et nous allâmes à l'auberge pour relire ce fichu contrat. Effectivement, avec une lecture attentive, le document était plus favorable pour Nicodemus. Sans dire que nous avions été escroqué, les termes avantageaient nettement le marchand et lui assurait l'exclusivité de l'approvisionnement. Il serait difficile de renégocier ce contrat. Mais bon, ce qui était fait était fait.
 
Le lendemain, nous retrouvâmes l'Insoumise et son équipage. À part un échange de regard assassin, il n'y eu pas d'esclandre entre Kat'sika et Volupsia. Jeb étant mort, se disputer aurait été stupide mais la retenue de ces deux t'skrangs fortes en gueule fut un soulagement pour nous.
Après que nous lui ayons expliqué la situation, Volupsia accepta de nous aider dans notre quête et entama directement les négociations pour répartir le trésor. Ghorghor s'en mêla encore mais il ne se montra guère efficace une fois encore.
Finalement, nous partîmes sur un principe d'un tiers par groupe : Volupsia et son équipage, Kat'sika,  notre parti d'aventuriers. T'saslinka fut comptée dans notre groupe. Tant qu'elle restait avec nous et prenait les mêmes risques que nous, elle méritait la même part que nous. Au final, cela ferait un peu moins de 7% pour chaque membre de notre groupe. Bon, pour le moment, cela faisait surtout 7% de rien du tout car il nous manquait toujours le second anneau.
 
Deux jours plus tard, en pleine nuit, T'saslinka et moi montions à bord du Haut-landais violent. Volupsia n'avait pas mis longtemps pour retrouver l'emblématique navire. Une barque nous avait permis d'approcher à proximité du navire et nous avions fini le trajet plus discrètement à la nage. J'étais un nageur correct et T'saslinka, comme tout t'skrang, était aussi à l'aise dans l'élément liquide que sur la terre ferme.
Une bataille rangée contre l'équipage pirate ayant été risquée, nous avions décidé de jouer la carte de la ruse et les deux plus discrets avaient été envoyés pour accomplir la mission : subtiliser le second anneau à Langue-Jaune T'ssilver en pleine nuit.
 
Nous montâmes à bord le plus silencieusement possible, profitant d'un moment où la lune était masquée par un ban de nuages pour escalader la chaîne de l'ancre. Nous nous coulâmes ensuite derrière un tas de cordages. Nous examinâmes alors attentivement le pont. La garde était composée de deux t'skrangs et deux orks. Pas bon, ça : les orks voyaient la nuit comme en plein jour. En plus de cela, le chef de quart était notre ami Yourk Gros-foie. Génial…
Prévoyante, T'saslinka avait acheté quelques doses de somnifère et elle parvint à se rendre discrètement dans le local de la réserve d'eau pendant que je la guidai de mon mieux. Il s'agissait maintenant d'obliger ces ruffians à aller s'abreuver et je comptais sur mon joker pour réaliser ce petit prodige. Je me concentrai et contactai mentalement Miraëlan.
" Mira, tu es là ?
- Et où voudrais-tu donc que je sois d'autre, mon chéri ? me répondit une voix amusée.
- Heu… certes. Chère Mira, j'aurais besoin de tes talents.
- Je t'écoute… cher Valérian.
- Peux-tu prendre le contrôle mental de l'un des pirates et aller à la réserve d'eau pour faire une distribution à tous ceux qui montent la garde ? Du somnifère a été versé dans le petit tonnelet du haut et cela nous débarrasserait discrètement de tout le monde
- Contrôle mental ? Hum…c'est pas dans mes compétences ça. Je vais plutôt devoir prendre possession de l'un des corps.
Je sentis comme une pointe d'agacement dans sa pensée.
- Et ça pose un problème ?
- Disons que ce sont des pirates répugnants, autant d'esprit que de corps, et que m'insérer là-dedans ne m'apparaît pas comme une tâche agréable. Que m'offres-tu en échange de ce service ?
- Hein ? Mais… heu… tu négocies tes services maintenant ?
- Et pourquoi pas ? Tu me demande de faire quelque chose que je n'ai pas envie de faire. Il faut bien que j'y trouve mon compte, non ?
- Pfff ! Voilà autre chose. Et que pourrais-je donc t'offrir ?
- Hmmmvoyons voir… disons que j'ai oublié la sensation d'un corps agréable et que j'ai hâte de prendre forme pour te prouver physiquement ma reconnaissance. Promets-moi de me trouver prochainement un corps adéquat pour une soirée et je m'occupe de ton problème.
- Juste pour une soirée, hein ? Bon, ça doit pouvoir se faire. C'est d'accord.
- Paaaarfait ! "
Je devrais pouvoir négocier cela avec Kelleshane. Cependant, j'avais dû penser un peu trop fort à la belle vendeuse elfe car Mira se manifesta à nouveau :
" Très bon choix. Ce corps me conviendra très bien !" commenta-t-elle avec un petit rire mental puis elle partit accomplir sa mission.
Je souris en pensant à la tête de Kelleshane face à la demande que je lui ferai lors de notre prochaine rencontre. On avait intérêt trouver ce fichu trésor car son accord n'allait pas être donné.
 
Une dizaine de minutes plus tard, les gardes ronflaient à qui mieux mieux. Nous nous déplaçâmes ensuite vers le pont inférieur et cherchâmes la cabine du capitaine, vers le château arrière. T'saslinka crocheta la serrure de la chambre en silence, désamorça le piège placé sur la porte et nous pénétrâmes bientôt dans la pièce où dormait le capitaine T'ssilver.  Notre t'skrang se montrait plutôt efficace comme cambrioleuse.
Le chef pirate dormait tout habillé. Il ronflait sourdement au milieu d'un lit crasseux en pagaille. Les pirates faisaient-ils aussi des cauchemars ?
Je renouai le contact avec l'esprit de la princesse elfe.
"Mira ? Tu peux endormir magiquement ce type ? Histoire qu'il ne se réveille pas lorsque nous lui subtiliserons l'anneau.
- Bien sûr, mon chéri. En échange de trois jours.
- Trois jours ? Comment ça trois jours ?!
- Trois jours dans un corps en ta compagnie.
- Heu… là tu es un peu gourmande.
- À toi de voir, mon chéri…
- Eh bien, ce sera non.
- Tant pis pour toi… Et bonne chance avec ton pirate !" conclut-elle dans un sourire.
 
Cette fois, son aide n'était pas indispensable et elle s'était montrée un peu trop exigeante.
La garce ! J'avais risqué ma vie dans le kaer argovesia pour la sauver alors que je ne la connaissais pas et maintenant elle négociait le moindre service. Au-delà de la simple envie de passer un bon moment, l'emprise qu'elle cherchait à avoir sur moi m'inquiétait. Elle était une sorcière puissante, une princesse thérane et ses caprices devaient avoir force de loi avant. Vu son rang, elle devait considérer qu'il était naturel de risquer sa vie pour elle. Elle avait un esprit construit pour la manipulation et la domination et j'allai devoir prendre garde à mes choix si je voulais conserver mon libre arbitre.
Ses sentiments avoués pour moi étaient peut-être sincères, ou peut-être n'était-ce qu'un levier pour mieux me contrôler. Un levier bigrement tentant, en tout cas.
 
Je m'approchai du chef pirate et sortit lentement mon épée. Je fis signe à T'saslinka de se tenir prête puis j'assénai un grand coup de pommeau de mon arme sur la crâne du t'skrang. La manœuvre était censée le sonner pour le compte mais elle ne fit que le réveiller. Je renouvelai l'opération avec un brin de panique et le coup glissa sur son crâne. Bien que désorienté et en proie à un violent mal de crâne, T'ssilver se redressa, dégaina un poignard et tenta de me percer le flanc dans le même mouvement. J'esquivai de justesse puis revins à la charge, ma main gauche emprisonnant sa bouche pour éviter qu'il ne crie ou n'appelle son équipage à la rescousse. Le troisième coup fut plus appuyé et le t'skrang vacilla sur son lit. Un quatrième coup eut enfin raison de sa résistance et il retomba dans son lit comme un pantin désarticulé.
T'saslinka avait déjà subtilisé le second anneau du doigt du capitaine et récupéra également son poignard en guise de souvenir. Mais T'ssilver avait eu le temps de me voir et je craignais de m'être fait un nouvel ennemi. Langue-Jaune ne lâcherait pas la promesse d'un trésor aussi facilement et nous entendrions bientôt parler de lui à nouveau. Je gageai que je regretterai un jour ma clémence, mais je n'étais pas un assassin.
Quitter le Haut landais violent ne fut qu'une simple formalité avant d'être récupérés par une barque puis ramenés sur l'Insoumise où tout le monde nous attendait.
 
Kat'sika fut particulièrement ravie du succès de notre mission. Elle nous révéla que ces deux anneaux s'appelaient les amants d'Astendar. J'enregistrai cette étonnante information et me promis d'en reparler bientôt avec la maîtresse d'armes t'skrang.
En assemblant les deux anneaux, nous obtînmes une succession de mots et de chiffres qui restait plutôt hermétique.
Volupsia ouvrit alors un coffret avec un air de conspiratrice.
"Cette formule doit nous permettre de trouver l'emplacement du trésor. Mais Vertecrête était un pirate célèbre et il n'aurait pas permis que n'importe qui mette la main sur ses possessions. Il faut disposer d'un sextant de Chantaya pour décrypter cette formule… et il se trouve que j'en ai un avec moi ! dit-elle en sortant l'instrument du coffret de bois précieux qu'elle avait posé sur la table. Rien que cela vaut bien 40% du trésor, non ?"
Nous en convînmes, les deux autres parts revinrent à 30%, puis tout le monde fut comme hypnotisé par ses gestes alors qu'elle dessinait les repères puis le cap vers le trésor.
"C'est ici ! "dit-elle en posant son doigt en plein cœur de la jungle de Servos.
Un frisson prémonitoire parcourut mon échine.
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Chapitre 44 - L'héritage de Jeb
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