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Suivi de la campagne Earthdawn des Lions de Pierre, 6ème saison.
 
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 Chapitre 29 - Cadavéreux et mineurs nains

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Valérian
Éclaireur humain et questeur d'Astendar
Valérian


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Chapitre 29 - Cadavéreux et mineurs nains Empty
MessageSujet: Chapitre 29 - Cadavéreux et mineurs nains   Chapitre 29 - Cadavéreux et mineurs nains Icon_minitimeJeu 22 Nov - 23:18

Chapitre 29 – Cadavéreux et mineurs nains


Une fois revenu au Bac de Drelyn, nous estimâmes que la zone est désormais sûre et, en accord avec le maître des animaux, nous lui confiâmes le soin de ramener le mastrylith à Brindol avec l'escorte des miliciens. Pour nous, il était temps d'entreprendre enfin l'exploration des alentours de Fort Vräss.

Nous décidâmes de commencer par la zone située entre le fort et le village du Bac de Drelyn. La première journée se déroula tranquillement, sans rien de plus dangereux que quelques animaux sauvages qui gardèrent leurs distances. La nuit, l'alerte fut donnée par So'Tek qui montait la garde : une espèce de mousse rampait en direction des dormeurs. Comme nous doutions fortement que ce soit pour nous bercer, nous décidâmes de brûler cette cochonnerie. Pas d'autre alerte pour cette nuit.
Le jour suivant, nous eûmes la surprise de rencontrer un obsidien solitaire. Vu la mousse (naturelle celle-là) qui pousse sur son dos et les bestioles qui se promènent sur son corps, il y a un moment qu'il n'a pas bougé. Il s'appelait Naren et il se présenta comme un protecteur et un purificateur de la nature. Il se lamenta sur la conduite des donneurs de nom qui pensaient que tout leur appartenait et qu'ils pouvaient détruire ce qu'il leur plaisait. Comme nous ne voulions pas d'ennui avec ce voisin et que nous étions assez sensibles à son discours (sans tomber dans les mêmes extrémités), je l'invitai à Fort Vräss afin qu'il nous indique les lieux qu'il souhaitait voir préservés dans les environs. Il accepta le principe mais ne viendrait que lorsqu'il aurait terminé sa rêverie. Comme nous n'avions visiblement pas les mêmes références temporelles, je pensai que cela pouvait lui prendre quelques années.

Le jour suivant, nous arrivâmes en vue de Fort Vräss. Nous décidâmes de nous y installer et d'y établir dès à présent notre base d'opération pour explorer la contrée. Tout à nos grands projets, nous ne prîmes pas garde immédiatement aux formes couchées ici et là dans la cour (nous avions pourtant fait le ménage la dernière fois) et nous nous retrouvâmes encerclés par une dizaine de cadavéreux avant d'avoir compris ce qui se passait. Nous décidâmes de nous replier vers une des tours de l'entrée pour pouvoir les contenir. Thregaz explosa celui qui eut la mauvaise idée de nous barrer le chemin et couvrit le repli des deux t'skrangs. So'Tek reçu une blessure au passage mais parvint à pénétrer dans la tour où il commença immédiatement à tracer des cercles de vie. Jeb, à son habitude, monta à l'étage supérieur d'où il entreprit d'arroser les cadavéreux de sorts offensifs.
Pour Gothzul et moi, ce fut plus compliqué. En protégeant le repli des lanceurs de sorts, nous avions tardés à nous retirer et nous étions désormais cernés et isolés des autres. Gothzul reçevait le gros des attaques et se fit blesser à plusieurs reprises, mais sans gravité grâce à ses protections. Pour ma part, je parvenais à éviter les assauts les créatures mais sans pouvoir à m'extraire de la mêlée. Vu le nombre de cadavéreux qui grouillaient autour de nous, nous étions condamnés à la défensive et ce n'était pas eux qui allaient fatiguer les premiers.

L'entrée de la tour était désormais protégée par le cercle de vie de notre nécromancien. Thregaz fonça alors à l'étage supérieur et saut dans la mêlée des cadavéreux. Pas influençables pour un sou et aucunement impressionnés par la performance athlétique de Monsieur, trois ennemis se tournèrent vers lui et commencèrent à faire pleuvoir une grêle de coups. Mal préparé à cette réception musclée qui venait de tous côtés, l'écumeur du ciel plia sous les assauts et s'effondra bientôt. Toutefois, l'arrivée du troll avait permis de réduire la pression sur Gothzul et moi et, grâce au soutien magique des t'skrangs, nous parvînmes enfin à les éliminer les uns après les autres. Quelques minutes plus tard, le dernier cadavéreux tomba dans la poussière une ultime fois. Pendant que nos lanceurs de sorts, encore une fois déterminants dans ce combat, s'occupaient de Thregaz. Gothzul et moi entreprenions d'ériger un tas avec les cadavéreux pour en faire rapidement un feu de joie et en être débarrassés.
Je dois avouer que j'avais été moins ridicule que d'habitude dans ce combat. Sans être très efficace en attaque, j'avais fait l'essentiel : gagner du temps et éviter les coups pendant que nos lanceurs de sorts faisaient le ménage progressivement. Et si j'étais tombé, la situation serait devenue intenable pour Gothzul.

Une fois Thregaz revenu à lui et soigné, nous nous installâmes dans le bâtiment principal pour y passer la nuit et discuter des événements de la journée. Cette attaque de cadavéreux ressemblait furieusement à une embuscade. Mais de qui ? Et pourquoi ? Jeb et So'Tek avaient détecté des traces résiduelles de nécromancie dans l'enceinte du fort mais sans pouvoir être plus précis. Fort Vräss avait beau nous appartenir, il n'en était pas un lieu sûr pour autant. Visiblement, quelqu'un savait que nous reviendrions ici. Et un quelqu'un qui ne nous aimait pas.
Compte tenu de mon rôle, je fis mes plus plates excuses au groupe. Une embuscade aussi primaire n'aurait pas dû marcher avec un éclaireur digne de ce nom. Mais mes compagnons, compréhensifs, ne m'en voulaient aucunement.
Il fallut quatre jours de relâche avant que la compagnie ne soit en état de reprendre la route. Pour une fois, c'était Monsieur qui avait nécessité un repos et des soins intensifs. Son intervention téméraire avait débloqué la situation mais il s'en fallu de peu que ce soit au prix de sa vie.

Nous avions décidé d'explorer ensuite la zone sud-est de notre territoire. Nous arrivâmes en vue du ravin où nous avions brûlé le pont qui enjambe le précipice, à la barbe de la horde ork qui dû faire un détour qui lui fit perdre plusieurs jours et des dizaines de guerriers à cause des embuscades des trolls. Alors que nous commencions à longer la crevasse, veillés par Jeb sous sa forme de faucon, un oiseau-nuage fondit sur le malheureux volatile. Jeb déploya des trésors d'acrobaties pour éviter l'attaque du prédateur et se réfugia dans un bosquet. À voir les marques qu'il portait aux pattes, l'oiseau-nuage était certainement celui que nous avions libéré lors de notre premier passage à Fort Vräss. Sale bête ingrate !

Jeb, tout essoufflé, revint vers nous. Il n'avait plus guère envie de se transformer et il allait marcher un moment avec nous. C'est à ce moment que je remarquai des silhouettes de l'autre côté du ravin, au niveau de la piste. Apparemment, un groupe de nains, avec des mules et deux chariots, faisaient face au pont détruit. J'étais trop loin pour le voir, mais j'imaginai sans peine leur consternation. J'attirai l'attention des autres et nous commençâmes à descendre vers les nains. Ces derniers nous aperçurent et se tinrent sur leurs gardent, tout en continuant de surveiller leurs arrières.
Grâce au treillage magique de Jeb, nous parvînmes à franchir le ravin. Les nains étaient sur la défensive mais c'est plus de la curiosité que de l'hostilité qui se lisait dans leurs regards.
<< - Bonjour amis nains ! lançais-je. Pouvons-nous connaître le motif de votre présence ici ?
- Humpf ! Amis, ça reste à voir ! déclara celui qui devait être le chef. Et ce qu'on fait ici ne regarde que nous !
- Sauf que ici c'est chez nous ! déclara Thregaz en avançant d'un pas et en faisant son plus beau sourire carnassier.
- Comment ça, chez vous ?! C'est une route libre ! Vous mentez !
- Et cette route restera libre, sauf pour ceux qui représentent une menace ou qui sont malpolis, ajouta Jeb sur un ton conciliant et en agrippant le bras du troll qui avait modérément apprécié l'insulte. Auriez-vous besoin d'aide ? Vous avez des blessés.
- Humpf ! En fait, ça se pourrait bien. Sans pont pour traverser, on va avoir de gros soucis avec la bande d'écorcheurs orks qui nous a déjà attaquée. Et ils ont dit qu'ils allaient revenir.
Je consultais rapidement du regard mes compagnons. Tout le monde semblait d'accord.
- Bon, nous allons vous aider car ces écorcheurs sur nos routes, c'est pas bon pour le commerce, proposais-je.
- ça c'est sûr ! ajouta le nain. Mais les ponts détruits non plus…
- Heu… certes, mais chaque chose en son temps. Vous pourriez nous en dire un peu plus maintenant ?
- Humpf ! Je m'appelle Teresk, je suis marchand. Mes gars et moi (il désigna les cinq gardes et le petit groupe de mineurs qui l'accompagnaient) on est là pour rechercher une mine.
- Une mine de quoi ? interrogea So'Tek.
- ça, c'est pas vos oignons !
- Bon, soupirais-je, on va déjà se débarrasser des orks et on verra plus tard pour le reste.

Nous évacuâmes les blessés grave de l'autre côté et nous allâmes inspecter les défenses orks. De leur œil aguerri, nos deux guerriers firent quelques modifications et conseillèrent Teresk pour renforcer son dispositif. Une fois tout cela en place, nous nous dissimulâmes derrière les chariots afin que d'éventuels éclaireurs orks ne détectent pas notre présence trop tôt.
Alors que la nuit était tombée depuis à peine une heure, les orks lancèrent l'attaque. Enfin, ce fut plutôt une charge dévastatrice qui traversa nos lignes de défense, pendant que quelques arbalétriers orks couvraient leurs arrières et décimaient les défenseurs isolés. Si mes compagnons tenaient bon, les nains, en revanche, étaient neutralisés les uns après les autres. Il fallait faire une diversion et occuper ces fichus arbalétriers. Je fis alors une chose parfaitement stupide : le décidai de les charger pour les obliger à concentrer leurs tirs sur moi et donner un répit aux autres combattants. Rétrospectivement, je ne sais pas trop pourquoi j'ai fait cela mais sur le moment cela m'a semblé très malin. Sans doute pensais-je que les orks étaient mauvais tireurs ou qu'ils seraient si étonnés par ce mouvement qu'ils en oublieraient de tirer. Bref, c'était idiot et les orks tiraient très bien et je récoltais rapidement un méchant carreau en plein ventre comme récompense de ma témérité. Comprenant que je n'arriverais pas au contact ainsi et qu'un second projectile pourrait m'être fatal, je m'écroulai et fis le mort. Je fais cela très bien ; je commence à avoir beaucoup d'expérience à ce niveau et les orks n'y virent que du feu.

J'entendis les chevaux des orks approcher lentement et je ne bougeai pas d'un cheveu. Une fois que les orks me dépassèrent, je me relevai rapidement et me précipitai vers le plus proche. D'un coup ajusté de mon épée courte, je coupai la sangle de la selle et attendis qu'il bascule pour me jeter sur lui. Mais, non content d'être de bon arbalétrier, ces écorcheurs sont aussi de fichus cavaliers et l'ork resta en selle. Il avait bien d'autres problèmes car Thregaz accourait vers eux. Toutefois, si la cavalier ork ignorait ma présence, il n'en allait pas de même de sa monture qui rua dans ma direction. J'évitai de justesse les sabots meurtriers mais cette attaque déséquilibra enfin le cavalier qui chuta lourdement. Il n'eut même pas le temps de se relever que le troll l'acheva.
Le reste de notre groupe s'en était plutôt bien sorti et seuls deux orks parvinrent à fuir. Il y avait deux morts et pas mal de blessés chez les nains mais la victoire était nôtre.
Je n'étais pas très fier de moi cette fois. Non seulement, ma diversion avait été stupide, mais en plus elle n'avait servi à rien. J'aurai dû me contenter de rester à l'arrière et de tirer à l'arbalète.

Le lendemain, grâce aux treillages magiques de Jeb, le groupe parvient à retraverser le ravin. Cela nous prit une bonne demi-journée car il fallut démonter les chariots et les remonter de l'autre côté, mais cela n'effraya pas les mineurs nains survivants. Il faut souligner également que les mules mirent une véritable mauvaise volonté pour traverser sur le treillage, malgré les planches posées sous leurs pas. Mais nous parvînmes à rejoindre Fort Vräss où les blessés purent se reposer tranquillement, moi y compris.
Teresk nous informe qu'il a prévu d'aller à Brindol pour recruter quelques adeptes afin de l'aider à trouver sa mine. Trois jours plus tard, une fois que son groupe est en état de repartir, ils quittent le fort en direction du Bac de Drelyn. Pour ma part, je soupçonne que cette mine est celle où nous avons été accueillis par des mineurs nains quelques jours avant notre arrivée au Bac. Cela tombe bien car notre exploration actuelle va dans cette direction, même si je doute que nous y parvenions par la montagne.

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