Lions de Metal
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Suivi de la campagne Earthdawn des Lions de Pierre, 6ème saison.
 
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 Chapitre 43 - Recherche de corps (intermède)

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Valérian
Éclaireur humain et questeur d'Astendar
Valérian


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Chapitre 43 - Recherche de corps (intermède) Empty
MessageSujet: Chapitre 43 - Recherche de corps (intermède)   Chapitre 43 - Recherche de corps (intermède) Icon_minitimeVen 26 Fév - 19:31

Chapitre 43 – Recherche de corps (intermède)
 
Nous quittâmes sans regret le kaer argovesia. J'y avais récolté de nouvelles blessures, de nouveaux motifs de cauchemars et quelques regrets. J'en avais ramené aussi des souvenirs suffisants pour composer une nouvelle ballade épique, le sentiment du devoir accompli – même si ma part dans le combat final ne fut guère glorieuse – et la satisfaction d'être encore en vie après toutes ces péripéties. Et surtout, j'avais sauvé l'esprit de Miraëlan.
Après quelques jours de voyage, nous arrivâmes à Fort Vräss pour une courte halte avec le Souffle de Tystonius. Le second navire, l'Éclair, qui avait été arraisonné par l'équipage troll de Thregaz, continua jusqu'à un comptoir marchand vers le sud où il débarqua les survivants de l'ancien équipage, puis revint au village du clan des Cornes Tordues comme butin de guerre.
 
Nous nous rendîmes auprès de SoTek et lui remîmes le livre qu'Ermold avait dérobé à la Grande Bibliothèque de Throal. Nous eûmes la surprise de voir qu'Augure était conscient, grâce aux bons soins de notre nécromancien, mais il restait très affaibli. Son corps luttait toujours contre une toxine qu'il ne parvenait pas à éliminer. So'Tek nous remercia et nous précisa toutefois qu'il aurait sans doute bientôt besoin de nous pour aller chercher certains ingrédients peu communs. Décidément, cette histoire d'empoisonnement était sans fin. Mais que ne ferais-je pas mon estimé vieil ami Augure, n'est-il pas ?
Thregaz et File-Bise lui remirent également le Cœur de l'Horreur. Le petit nécromancien se montra fort intéressé par l'objet. Je croisai mentalement les doigts pour que ce truc ne nous retombe pas dessus, d'une manière ou d'une autre.
 
Notre ami t'skrang nous informa également que Jeb était reparti à l'aventure avec un autre groupe pour essayer de récupérer le bâton du feu qui nous avait échappé los d'une précédente expédition. Thregaz et moi fronçâmes les sourcils à l'unisson car cette idée ne nous plaisait guère. Inutile de préciser qu'un froncement de sourcils de Monsieur est autrement plus intimidant que le mien. Dans mes souvenirs, le gardien du bâton était tout de même du genre hautement dangereux. J'espérais qu'il avait trouvé des compagnons de route compétents et teigneux pour l'accompagner mais So'Tek fut assez évasif à ce sujet car c'étaient des nouveaux arrivés au village depuis peu… ainsi qu'Afiriz, une des femmes de Thregaz. Le troll fut étonné mais sans plus.
Nous convînmes qu'il était inutile de nous précipiter à leur aide compte tenu de leur avance de plusieurs jours. À cette heure, ils avaient certainement réussi ou étaient tous morts.
 
Nous avions tous deux à faire à Throal. Thregaz pour anticiper les emmerdes qui allaient lui tomber dessus suite à l'acte de piraterie commis à l'encontre d'un navire théran. Moi pour essayer de trouver une solution pour Miraëlan.
 
Après une navigation tranquille de quelques jours, nous arrivâmes en vue de Throal et nous approchâmes des Portes du Ciel. À voir l'agitation qui régnait sur place et l'attitude des autres navires, les nouvelles avaient été vite et le Souffle fut fermement amarré et rapidement mis sous bonne garde. Nous fûmes prestement escortés à la capitainerie où on nous signifia une hospitalité forcée jusqu'au lendemain, lors de notre passage devant un comité militaire. Je demandai que l'on prévienne Merrox, le gardien des archives de la Grande Bibliothèque. Avoir un brin de soutien, ou tout au moins montrer que nous n'étions pas totalement inconnus dans cette cité, pourrait servir nos intérêts.
 
Après un bref séjour dans une chambre relativement confortable pour une cellule, nous fûmes conduits devant les membres du comité militaire réuni pour l'occasion. Leur mine était grave et solennelle. Merrox n'avait pu venir mais avait adressé un courrier attestant de services signalés lors des deux dernières années. La lecture du courrier calma quelque peu les velléités de pendaison, enfermement à vie et autres écartèlements évoqués par les plus virulents mais cela n'excusait rien.
Deux survivants de l'Éclair étaient également là. Il fut rapidement établi que je n'avais pas participé à l'acte de piraterie mais je tins à rester pour aider de mon mieux mon ami Thregaz. Le cas ne fut pas facile et il ne voulait pas avouer qu'il n'avait su tenir son équipage. De toute manière, compte tenu que c'était lui qui avait mené l'abordage et coupé en deux le capitaine, cette ligne de défense n'aurait pas été crédible.
Ce n'est qu'à l'évocation de la raison de notre présence  sur les lieux que les choses commencèrent à s'améliorer. Lorsque nous révélâmes que les passagers de l'Éclair étaient entrés dans le kaer pour y réveiller une Horreur, tous furent stupéfaits. Je me lançai alors dans un récit expurgé de nos aventures et du combat qui détruisit Agoastya. Bien évidemment, ils ne me crurent pas vraiment mais j'avais un autre atout dans ma manche et je demandai à Miraëlan d'apparaître et de confirmer mes propos. Face à l'apparition et à son témoignage digne, les militaires firent convoquer Merrox et un sorcier afin de vérifier ce qui pouvait l'être et de déterminer la nature du spectre qui se tenait devant eux.
Le sorcier confirma que Miraëlan n'était pas une simple illusion mais bien la manifestation spectrale d'un esprit présent dans des objets que je portais. Le gardien des archives arriva peu après, grognon et fort peu content d'être dérangé dans ses activités. Cependant, il comprit bien vite l'importance de ce qui se jouait dans la pièce.
 
Après plusieurs heures, le comité décida de passer l'éponge pour cette fois, eut égard à nos actes héroïques et aux précieuses informations rapportées. Throal indemniserait l'armateur de l'Éclair mais cette mansuétude était exceptionnelle et de tels actes de piraterie ne devaient en aucun cas se reproduire. Thregaz fit amende honorable  et promis ce qu'il put, ce qui était plutôt risqué vu son équipage. Toutefois, un courrier serait adressé au baron Lemak pour lui signaler l'incartade de son capitaine qui confondait corsaire et pirate.
Pour ma part, du fait de la présence de Miraëlan qui était pour Merrox une source d'informations inespérée, je n'eus aucune difficulté pour obtenir un rendez-vous avec lui le lendemain.   
 
Le soir, nous prîmes nos quartiers à l'auberge de Mon ami l'obsidien, comme à notre habitude. Compte tenu que notre passage à Throal serait bref, je ne cherchai pas à savoir si Maloniel était dans le coin et passai ma soirée à siroter distraitement un verre que Thregaz m'avait placé entre les mains. Lui prit du bon temps à faire la fiesta et à boire avec quelques clients. Je pensai à Miraëlan et à l'importance de l'entretien du lendemain, à Maloniel, à Carélia, à Luriel et à Eliora Nash. Bref, à faire le point sur un peu trop de choses pour un seul homme et à tenter de concilier l'inconciliable. En tant que questeur d'Astendar, j'étais à la limite de la faute professionnelle. Je finis par m'extraire de pensées qui ne menaient nulle part et prit finalement part à la fête en chantant quelques ballades grivoises tout en m'accompagnant de mon luth elfique.
 
Le lendemain, Merrox m'attendait impatiemment. Il était accompagné de deux collègues nains, un sorcier du nom de Ballor l'Ancien et un nécromancien prénommé Eghaër le Vif.
" Merci de me recevoir, noble Merrox. Je sais que votre temps est précieux.
- En effet, mais votre histoire ne manque pas d'intérêt. Comme toutes les autres d'ailleurs… vous avez le chic pour trouver des aventures passionnantes ! me taquina-t-il.
- Passionnantes, certes, mais risquées surtout, ajoutais-je.
- Mais c'est bien ce qui fait qu'elles soient si passionnantes ! Le fait de savoir que la mort rôde fait partie de l'aventure, non ? Si vous aviez trouvé le tombeau de votre princesse dans la cave d'une maison, cela ne serait pas aussi héroïque, non ?
- Heu… certes, non. Mais passons. J'ai quelques questions sur la nature de l'esprit de la princesse et sur ce qu'il est possible de faire à partir de là.
- Je vous écoute et mes collègues sont là pour m'assister dans le domaine magique et spirituel où ils sont nettement plus compétents que moi.
- Eh bien… ma question est relativement simple : est-il possible de redonner un corps à Miraëlan ?
Les trois cillèrent de surprise face à mon interrogation. Merrox fut le plus prompt.
- Un corps ? Et où voulez-vous trouver un corps ? Ça peut se créer magiquement un corps ? demanda-t-il en se tournant vers ses compatriotes magiciens.
- Humpf ! En théorie, c'est faisable magiquement mais la durée sera limitée… commença Ballor.
- Sans compter que l'on ignore dans quelle mesure un esprit pourrait influer sur un corps d'origine magique, compléta Eghaër. Cela risque d'interférer. Le cas est intéressant, oui, mais ce ne sera pas viable à long terme dans tous les cas.
- Cela n'a donc pas d'intérêt dans le cas qui nous concerne, concluais-je. Et si on utilise un vrai corps ?
- Comment ça un vrai corps ?! s'étonna Merrox. Et il sort d'où ce corps, je vous prie ? Ici, on fabrique et on stocke des livres, pas des corps.
- Imaginons le cas d'une femme condamnée à mort. Vous pourriez juste détruire son esprit ? Le corps serait alors libre pour être occupé par un autre esprit, non ? C'est faisable, ça ?
Je regardai en direction des deux nains magiciens, plein d'espoir.
- Humpf ! Techniquement, cela doit être faisable, je pense. Détruire un esprit c'est faisable… commença Ballor.
- Mais ce n'est pas aisé et il pourrait y avoir des séquelles pour le corps, continua Eghaër. En plus, rien ne prouve que l'esprit implanté ensuite réussisse à prendre le contrôle du corps. Le cas est intéressant, oui, mais ce ne sera ni facile ni assuré.
- Et cela pose une question juridique inédite, reprit Merrox. La personne ne sera condamnée à mort que mentalement et privée de son corps. Cela risque de poser un problème avec ceux qui connaissait la victime avant.
- Messieurs, je ne m'attends pas à une réponse définitive aujourd'hui. Je souhaite simplement que vous vous penchiez sur la question afin de connaître la faisabilité de l'opération.
- Et bien, cela pose bien des questions. Par ailleurs, il faudra négocier une contrepartie pour un tel service.
- Mira ? S'ils te rendent un corps, tu peux passer un peu de temps avec eux en échange ?
- Bien sûr ! Dans la limite du raisonnable et… en fonction du corps qu'ils m'auront trouvé.
- Nous débutons la phase de négociation ? Fort bien. En échange d'un nouveau corps, Miraëlan acceptera de rester avec vous de une à trois semaines pour répondre à vos questions.
- Humpf ! Et que peut bien nous révéler votre amie en échange d'un tel service ? demanda Ballor
- Ce que pourrait vous révéler une princesse elfe née avant le Châtiment ? Une puissante sorcière qui a affronté une Horreur ? Vous avez beaucoup de témoignage de victimes d'une Horreur ?
Je passai bien évidement sous silence le fait qu'elle était aussi une thérane.
- Présenté comme cela, il faut avouer que son audition pourrait être intéressante, oui, admit Eghaër.
- Et qu'est-ce qui déterminera la durée de notre invitation ? Pourquoi de une à trois semaines et pas tout simplement partir sur deux semaines ? s'étonna le gardien des archives.
- Miraëlan est une princesse elfe. Ne croyez pas qu'elle se satisfera du corps d'une guerrière ork ou d'une fermière naine ! Elle vous accordera trois semaines si le corps lui convient.
- Et où croyez-vous donc que je vais trouver le corps d'une princesse elfe ? S'emporta Merrox.
- Elle n'a pas besoin d'être princesse, souris-je. Le titre est dans l'esprit, pas dans le corps. Ils ne greffent pas encore les couronnes. Mais il est vrai que le corps d'une elfe serait idéal.
- Humpf ! J'irai voir chez mon boucher demain s'il lui reste une carcasse d'elfe entière mais je ne promets rien.
Le corps éthéré d'une Miraëlan furieuse apparut soudain à un mètre du nain impertinent. Il recula si brusquement qu'il trébucha et manqua de tomber.
- Insolent
- Heu… Mira... doucement.
- Pardonnez-moi, princesse ! Ballor se reprit et s'inclina en signe de contrition. Votre cas semblait tellement…heu… abstrait que j'en ai oublié que vous étiez là.
- Vous faut-il aussi une démonstration de mes pouvoirs magiques ou me croyez-vous sur parole ?
- Je vous crois, Madame, je vous crois, balbutia le sorcier.
Face à la confusion des nains figés par l'apparition, je réprimai un sourire et je repris l'entretien d'un ton sobre.
- Bon, comme cela vous avez fait connaissance et vous saurez quel type de corps chercher.
- Très bien, admit Merrox, nous allons voir ce qu'il est possible de faire. Toutefois, n'espérez pas un corps d'elfe la semaine prochaine.
- Prenez votre temps. La princesse ne vieillit guère actuellement. La qualité prime avant tout à ce niveau. Et, qui sait, vous attraperez peut-être un jour Telba Shiresa, glissais-je avec un sourire en coin.
Pour toute réponse, Merrox m'adressa un regard énigmatique.
- Peut-être pourriez-vous nous laisser examiner l'objet qui contient l'esprit de la princesse quelques jours ? tenta Eghaër.
- Certainement pas ! Miraëlan repart avec moi.
- Merci ! soupira-t-elle de soulagement
- Fort bien mais cela nous aurait aidé, reprit le nécromancien.
- Peut-être mais ce point n'est pas discutable.
 
Nous discutâmes encore de quelques points de détails puis je passai au second sujet qui m'avait amené en ces lieux : le Cœur de l'Horreur. Je leur en fis une description aussi précise que possible, même si je n'avais pas examiné de truc que j'estimais maléfique de trop près.
Après réflexion, les nains admirent que cela n'évoquait rien de particulier à leur connaissance. Toutefois, leur curiosité était, là aussi, attisée et ils me promirent de faire des recherches.
 
Après quelques compléments d'informations sur nos aventures dans le kaer argovesia, je pris congés des nains et leur promis de revenir dès que possible.
Je retrouvai Thregaz un peu plus tard et nous convînmes de repartir pour Vräss dès le lendemain, l'immobilisation du Souffle ayant été levée.
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