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Suivi de la campagne Earthdawn des Lions de Pierre, 6ème saison.
 
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 Chapitre 62 - Les confidences d'Eliora

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Valérian
Éclaireur humain et questeur d'Astendar
Valérian


Messages : 842

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MessageSujet: Chapitre 62 - Les confidences d'Eliora   Chapitre 62 - Les confidences d'Eliora Icon_minitimeDim 23 Sep - 9:58

Chapitre 62 – Les confidences d’Eliora
 
 
M’étant assuré de la santé de Ghorghor, je descendis ensuite à la cuisine chercher un solide petit déjeuner pour mon ami nain et constatai qu’il régnait à nouveau une grande activité dans la salle centrale. Les ioposiens opéraient leur repli dans leur navire avec armes et bagages, sous l’œil narquois des mêmes clients que la veille. Pas de Gravine en vue, elle était sans doute repartie à bord et nous avait déjà oubliés.
Après avoir posé le plateau sur la table de chevet d’un Ghorghor qui commençait à s’éveiller, je redescendis pour faire un plateau pour deux et pris la direction de la chambre d’Eliora.
 
Je toquai la porte en m’identifiant puis patientai. Je perçus un froissement d’étoffe puis quelques pas dans la pièce. La porte s’ouvrit et j’entrai dans la petite chambre alors que l’elfe, seulement enroulée dans le drap, retournait s’asseoir sur son lit. En d’autres moments, la vision d’un tel spectacle m’aurait sérieusement émoustillé. Mais mon état d’esprit à son encontre avait nettement changé et je n’étais que curiosité à l’encontre de son émotion de la veille. Elle contempla le plateau chargé de victuailles et de boissons fumantes que je posai entre nous et eut un léger sourire.
« Ça y est ? Tu as encore sauvé le monde ? Tu penses pouvoir m’accorder quelques minutes de ton précieux temps afin que nous terminions notre conversation ?
Elle avait réussi à mettre une égale proportion d’amusement et de reproche dans le ton de sa phrase.
- Les méchants sont morts ou emprisonnés, les ioposiens font leurs préparatifs de départ, Ghorghor dort encore et Dame Belisiel déjeune. J’ai bon espoir d’avoir un instant de calme, répondis-je avec un sourire hésitant.
- On va essayer de faire avec…
- Eliora… j’avoue que j’ai été surpris de ta réaction d’hier concernant le luth et la pierre étoilée. Quel est ton lien avec ces objets et Andelin ? demandai-je avec douceur.
- Auparavant, dis-moi quand est-ce que tu as trouvé cette pierre dans le trésor de Verte-Crête ?
- Hum… cela doit remonter à environ 3 mois mais en quoi… Attends voir ! Comment sais-tu qu’il s’agit de Verte-Crête ? Je ne l’ai pas mentionné hier !
- Je le sais car c’est à moi que ce pirate a volé la pierre !
- Quoi ?! Mais comment étais-tu en possession de cet objet ? m’exclamai-je, en proie à une agitation croissante qui menaçait de renverser le plateau posé sur le lit.
- Calme-toi, Valérian, je vais tout te raconter. Toutefois, tu dois comprendre que je te fais une certaine faveur en te parlant de tout cela. Je l’ai fait avec très peu de personnes et je n’ai pas l’habitude de me confier à de quasi-inconnu, quoi que tu en penses.
- J’en prends bonne note et je te remercie de cette marque de confiance. Tu as toute mon attention, répondis-je avec une certaine émotion.
Elle dut ressentir que ma déclaration n’était pas que de pure forme, car elle me fixa dans les yeux pendant quelques secondes, comme si elle hésitait encore, elle poussa un long soupir puis reprit d’une voix lente :
- Cette pierre m’a été remise par ma mère… c’est quasiment tout ce qu’il me reste d’elle. En tout cas, c’est la seule chose précieuse à mes yeux qu’elle m’ait légué.
- Comment s’appelait ta mère ?
- Elbaëven…
- Excuses-moi, mais comment avait-elle eu cette pierre ? Elle était enchâssée dans le luth.
- Quand j’étais petite, je me souviens qu’elle avait aussi le luth, répondit-elle tout en soulevant prestement les bols que mon agitation menaçait de renverser.
- Hein ?! Mais comment !?
- Valérian, tu te clames ou tu t’assieds par terre, sinon nous allons devoir nous passer de petit déjeuner.
- Désolé… mais comment ta mère pouvait-elle avoir la luth ?
- J’y viens. Tu es très sensible quand il s’agit du luth, n’est-ce pas ? m’interrogea-t-elle à son tour en le lançant un regard perçant.
- Oui… mais tu n’as pas répondu à ma question, poursuivis-je pour éviter moi-même de répondre plus précisément à la sienne.
- Hé bien… tout d’abord, tu dois savoir que je ne suis pas née thérane. Je suis née à Barsaive, dans un kaër. Pour faire simple, quand nous sommes sortis, nous avons organisé notre voyage pour rejoindre le Bois de Wyrm, que nous ignorions être le Bois de Sang à ce moment. L’un des chefs de l’expédition était un elfe que je pensais être mon père. Ce salopard nous trahit et vendu son peuple aux thérans. Plus tard, j’appris de ma mère que c’était mon vrai père qui lui avait confié le luth. Il avait trouvé refuge dans le kaër, avec nous, pendant la durée du Grand Châtiment.
- Donc… ton père serait le prince Kervala… le souverain d’Andelin ?!
- Peut-être… toutefois, selon ma mère il ne serait jamais sorti du kaër. Quand ma mère m’a donné la pierre, elle m’a dit que celle-ci me mènerait à mon père. Puis, avant que j’aie vraiment eu le temps de creuser cette histoire, la pierre me fut dérobé par un voleur. J’ai remonté la piste de voleurs en négociants, puis de négociants en contrebandiers, avant de finir par apprendre que le navire qui transportait la pierre avait été attaqué par Verte-Crête. J’ai retrouvé la trace du pirate t’skrang seulement pour apprendre qu’il était mort et que son trésor avait disparu et faisait l’objet de multiples spéculations et recherches. La mort dans l’âme, j’ai fini par me résoudre à sa perte. Et quelques décennies plus tard, je tombe sur toi… et sur la pierre ET le luth ! Tu comprends donc mon émotion et le fait que j’aie aussi pas mal de questions à ton encontre.
- J’imagine, oui… En revanche, ce que je ne comprends pas, c’est que ton père ait confié le luth à ta mère. Sans le luth, il ne pouvait pas revenir à Andelin et, en bon prince qu’il était, sa première préoccupation en quittant le kaer aurait dut être d’y retourner. Et s’il est mort dans le kaer, je ne vois pas comment la pierre pourrait te mener à lui.
- Je ne sais pas, mais je comptais un peu sur la pierre pour en apprendre plus.
- Autre chose que je ne comprends pas : tu n’as pas vraiment l’air d’une esclave des thérans.
- En effet… je me suis affranchie de ma condition d’esclave et j’ai continué à travailler pour eux. Au fil des années, je n’ai pas eu à m’en plaindre et je préfère cela plutôt que d’avoir affaire à des traîtres barsaiviens.
- Hum… je pense que tu tires des conclusions un peu extrêmes à partir d’un cas particulier et sensible. Toutefois, contrairement à moi, tu as connu les deux camps, je ne te jugerai donc pas sur ce point.
- Merci de ton ouverture d’esprit. Chez la plupart des barsaiviens, "théran" équivaut à “pestiféré”…
- Pas pour moi. Nos véritables ennemis sont ailleurs et je pense que…
Toc ! Toc! Toc !
Allons bon…
- Oui ? m’enquis-je tout en levant les yeux au ciel par agacement.
La porte s’entrouvrit lentement et la tête de Ghorghor passa par l’entrebâillement.
- Heu… désolé de vous déranger mais c’est juste pour dire que je vais mieux. Dame Hautevoix voudrait savoir si tout va bien… déclara-t-il avec un l’air contrit de celui qui sait qu’il dérange.
- Oui, tout va bien.
- … et tu as toujours la boîte ? poursuivit-il.
- La boîte ?
- Oui. La boîte
- Ah oui, cette boîte-là. Elle doit être là dans mes affaires, par là… ah ben non… ou là peut-être. Ah… non plus ! Heu, je crois que nous avons un problème… ajoutais-je sur un ton penaud.
- Ça c’est sûr, approuva le nain.
- Dis donc ! Tu ne vas pas encore me planter là pour vadrouiller pendant des heures à la recherche de je ne sais quoi !  fulmina Eliora.
- Heu…
- T’inquiète pas Valérian, je vais faire des recherches de mon côté et je reviens te voir si je ne trouve rien, reprit l’armurier pour me permettre de temporiser avec l’elfe.
- D’accord, merci Ghorghor !
- Bon, à ton tour de causer un peu, Valérian ! relança Eliora.
- D’accord… Je pense qu’il faut tout de suite aborder le sujet de la pierre étoilée. Malgré tout le désir que j’ai de vouloir te la rendre, je ne le peux pas.
Un froncement de sourcils et un regard assombri accueillirent ce préambule.
- Eliora, repris-je, je suis à la recherche d’Andelin. Pour avoir une chance de trouver la cité mythique, il me faut le luth. Et la pierre bleue fait partie du luth.
- Je sais…
- Si je parviens à terminer cette quête et que je dispose encore du luth, je ferai mon possible pour te remettre cette pierre. Mais pour le moment, te faire des promesses à ce sujet serait te mentir, et je ne le veux pas.
- Donc… on se dit au revoir et c’est tout ?
Un sanglot difficilement contenu filtra dans sa voix.
- Pas forcément, il y a sans doute un autre moyen… et si tu venais avec nous Eliora ! dis-je en y mettant toute la conviction dont j’étais capable.
- Je ne sais même pas où vous allez…
Son expression s’était faite pensive, comme si elle réfléchissait déjà aux implications d’un accord.
- Pour le moment, nous allons au Bois de Sang.
- Le Bois de Sang !? Je n’y mettrai pas les pieds ! Mais qu’allez-vous faire là-bas ? Ils savent où trouver Andelin ? Tu crois vraiment qu’ils vont vous aider ?
Cette fois, c’est moi qui avais touché un point sensible et le plateau tangua à nouveau dangereusement sur le lit.
- En fait, je profite d’une mission diplomatique pour essayer de récupérer des ingrédients indispensables à la guérison de quelqu’un qui devrait pouvoir nous aider à trouver Andelin.
- Hum… toute ton affaire m’a l’air très dangereuse et hypothétique. Tu n’imagines même pas les risques inconsidérés que tu prends en entrant dans le Bois de Sang ! Et si tu ne reviens jamais ? Je t’aurai perdu toi et la pierre ! ajouta-t-elle tristement.
- C’est possible… mais je dois essayer et y aller.
- Admettons que j’accepte que ton groupe et toi m’accompagnez, reprit-elle avec un air taquin, comment penses-tu que…
- Il n’en est pas question ! Que les choses soient bien claires : c’est mon expédition et il faudra que tu te plies à mes règles si tu veux nous accompagner.
Comme dans un état second, j’avais lâché cette tirade sur un ton péremptoire qui tranchait nettement avec la douceur de tout ce qui avait précédé. Eliora me regardait avec des yeux étonnés, ne sachant pas vraiment comment réagir. J’étais à peine moins effaré qu’elle.
- … hé bien… c’est un peu rude comme méthode de recrutement, parvint-elle à dire.
- Désolé Eliora, mais cette affaire est trop importante et j’y ai consacré trop de temps et d’énergie pour que je laisse quelqu’un d’autre prendre ma place ou interférer.
J’avais repris mes esprits et mon ton s’était fait plus conciliant mais restait ferme.
- Bon… d’accord, je comprends… attends ! Je pense que j’ai trouvé la solution ! Je te propose un serment de sang. Tu me remets la pierre avant d’entrer dans le Bois de Sang et je promets de la conserver et de t’attendre. Qu’en penses-tu ?
Son expression s’était éclairée, comme si elle avait trouvé la formule magique qui allait tout régler.
- Non… je n’aime pas tout ce qui a trait à la magie du sang. De plus, j’ai tellement peu de prise sur ma vie que passer un tel pacte serait assez irresponsable.
- Mais c’est assez simple à faire et, si tu es de bonne foi, tu ne risques rien.
- Ben voyons ! Et si la Reine accepte de nous aider en échange d’une mission qui nous envoie ailleurs, sans que je puisse te récupérer au passage ? Ou si tu te fais enlever pendant que tu nous attends ? Non… désolé… la pierre reste avec moi.
- Mais quelle tête de mule ! pesta-t-elle. Bon… je vais jouer ma dernière carte. Des informations sur la Rose ; ça t’intéresse, ça ?
- Ah… nous y voilà. J’en étais venu à m’interroger sur l’étrange coïncidence de ta présence dans cette auberge. J’avais pensé que tu en avais après la noble de Iopos. Mais finalement, c’est après nous. En revanche, je ne comprends pas comment tu pouvais être au courant pour la Rose…
Je ne dissimulai pas mon étonnement et un début d’énervement quant aux fuites à Throal. Quant à Eliora… eh bien, c’était Eliora. Elle n’avait jamais dissimulée qui elle était et je n’étais nullement déçu de sa part. Si surprise il y avait, c’était plutôt du côté de ses confessions personnelles.
- En fait, je ne savais pas pour la Rose. On m’a informé qu’il y avait une mission diplomatique throalique et qu’il fallait que je la neutralise, sans plus d’information. Je ne savais même pas que tu en faisais partie. Et c’est en trouvant la boîte que j’ai compris la valeur de ce qu’elle contenait.
- Donc, depuis ce matin, tu fais diversion pendant que tes compères s’enfuient avec la Rose. Une diversion des plus agréables, mais une diversion tout de même. C’est ça ?
Je m’étais levé et je commençais à m’équiper de mes protections et armes. L’elfe acquiesça à ma question d’un léger hochement de tête.
- Valérian, reprit Eliora, avec des trémolos dans la voix, je me suis confiée à toi, je t’ai livré des informations sur ma mission, j’ai trahi mon employeur… et toi tu ne m’offres en retour que refus et indifférence. Je ne sais plus quoi faire pour te prouver ma bonne foi, déclara-t-elle en baissant la tête pour me dissimuler ses yeux. Était-ce pour masquer ses larmes ou pour dissimuler une nouvelle fourberie ?
- Eliora, je ne peux te donner la pierre étoilée ! Je ne peux pas sacrifier une ville à ta nostalgie pour ta mère. Pour le reste, je peux t’assurer qu’il ne s’agit nullement d’indifférence.
Ayant terminé de m’équiper, je lui fis face une dernière fois.
- Je pars récupérer la Rose. J’espère te trouver là à mon retour car nous n’avons pas terminé cette conversation. Et réfléchis à mon offre de te joindre à nous.
Elle me fixa, visiblement indécise, alors que je me détournai et fonçai retrouver Ghorghor. Je mis rapidement le nain au courant et lui demandai d’aller chercher Dame Hautevoix. De mon côté, je fonçai voir Craque-Jambes pour lui louer un cheval et des mules pour les nains.
 
Grâce à mes talents d’éclaireur, je n’eus aucun mal à trouver la piste des elfes, à cheval également. À peine lancés dans la poursuite, Dame Hautevoix ne manqua pas d’égayer le voyage en me faisant la morale sur mes mauvaises fréquentations, mon manque de vigilance, mon absence de professionnalisme et une bonne centaine d’autres défauts dont j’étais généreusement doté. Comme j’étais en partie d’accord avec elle et que j’étais accaparé par suivre les traces et tenter de gagner du terrain sur les voleurs, je ne répondis rien. Cette absence de réaction, ajouté au fait qu’elle commençait par manquer d’imagination quant à mes prétendues tares, finit par faire taire la diplomate.
Plutôt que de tuer les chevaux à tenter de rattraper les elfes, nous les menâmes à un train soutenu mais en restant soucieux de les préserver. J’utilisai au mieux mes talents pour lire leur piste et leurs trajectoires afin de trouver d’autres chemins plus courts ou plus faciles. J’espérais surtout qu’ils n’avaient pas un rendez-vous trop proche de l’auberge et que nous aurions le temps de les rejoindre avant qu’ils ne livrent la Rose.
 
Nos efforts furent payants et nous les rejoignîmes en début de soirée. Il ne fut guère difficile de les trouver tant la lueur de leur feu attirait l’attention. Pas le modèle feu de camp pour deux, mais plutôt un signal pour un rendez-vous. Un excellent repère pour un navire aérien par exemple. Il allait falloir agir rapidement et en finesse ; autant éviter une confrontation directe si nous le pouvions. Je ne savais pas trop ce que valait Dame Hautevoix avec sa masse ; en revanche, je connaissais l’efficacité des membres des Chasseurs de Sang.
Après un rapide examen de la configuration de la zone, je décidai de cacher mes compagnons à une distance d’environ deux cents mètres du camp puis de poursuivre discrètement à pied en faisant un détour par la droite, moins exposée aux regards. Arrivé à quelques dizaines de mètres, je remarquai les elfes. Ils étaient trois et non deux. Le groupe d’Eliora était bien au complet. Le troisième larron était certainement resté embusqué à l’extérieur de l’auberge pour surveiller les abords et les mouvements, au cas où nous aurions tentés une sortie. Un nouvel adversaire ne faisait assurément pas nos affaires. Je remarquai qu’ils regardaient tous les trois en direction du nord de manière soutenue et discutaient entre eux. Je jetai un coup d’œil à mon tour et je vis au loin un groupe de cavaliers orks en approche rapide. Cela pouvait être ma chance ! Je profitai de la diversion pour me glisser discrètement dans le camp des elfes et y récupérai la boîte de la Rose. Aussi silencieusement que possible, mais à une cadence plus rapide, je rejoignis mon couvert et commençai à détaler car le percevais déjà les cris des cavaliers.
Bientôt, je détalai en direction de l’endroit où j’avais laissé mes compagnons. Malheureusement, certains orks avaient contourné le camp des elfes pour les attaquer par l’arrière et ils m’avaient aperçu. Je risquai un coup d’œil derrière moi et constatai qu’un groupe de quatre venaient dans ma direction à bride abattue. Quatre rien que pour moi, c’était vraiment trop d’honneur !
Je me fis rejoindre trop tôt. Un cheval me percuta de son poitrail et m’envoya bouler au sol puis entreprit de me piétiner avec hargne. Les chevaux élevés par les orks, contrairement aux autres donneurs-de-nom, sont vraiment élevés pour la guerre. Ils combattent avec leur cavalier, mordent, ruent et piétinent autant qu’ils le peuvent. Quand vous affrontez un cavalier ork, tuer le cavalier ne résout que la moitié de votre problème. Bref, j’avais beau faire des miracles d’esquives à terre, ça se présentait très mal pour moi.
C’est alors que les deux nains jaillirent de leur cachette pour entrer dans la danse. J’aperçus du coin de l’œil Dame Hautevoix se débarrasser rapidement de deux cavaliers avant de venir me secourir alors que Ghorghor bataillait contre le quatrième. Visiblement, Belisiel ne comptait pas que la diplomatie parmi ses aptitudes. Mon adversaire estima qu’il devait faire face à la naine bien protégée et armée plutôt que s’acharner sur moi. J’en profitai pour me relever et aller prêter main-forte à Ghorghor qui peinait. Pris entre deux adversaires, l’ork mordit bientôt la poussière. Avisant que la situation tournait très nettement en sa défaveur, le dernier ork à cheval tourna bride et s’enfuit pour rejoindre ses compagnons.
 
Après avoir remercié mes compagnons d’armes, je constatai que les elfes combattaient toujours et donnait beaucoup de fil à retordre à leurs assaillants.
Soudain, un bruit dans l’air nous fit lever les yeux. Nous aperçûmes une vedette thérane en approche rapide. Il était temps pour nous de tirer notre révérence. Nous allâmes récupérer nos montures et nous éloignâmes rapidement. La nuit survint fort obligeamment et nous déroba aux regards d’éventuels poursuivants.
Nous menâmes bon train pendant quelques kilomètres puis je trouvai un coin pour nous cacher et nous reposer pour la nuit. La nuit fût calme et nous reprîmes la route à l’aube.
 
En milieu d’après-midi, l’Auberge des Trois Plumes était en vue. La mission avait été un succès et Dame Hautevoix avait cessé de me donner des noms d’oiseaux.
Autre motif de satisfaction, Eliora était toujours là à notre retour. Le soulagement que je lus sur son visage, lorsqu’elle nous aperçut, valait toutes les récompenses pour moi et dissipa tous les doutes que je pouvais encore nourrir à son encontre.  
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