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Suivi de la campagne Earthdawn des Lions de Pierre, 6ème saison.
 
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 Chapitre 11 - Le village des trolls sauvages

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Valérian
Éclaireur humain et questeur d'Astendar
Valérian


Messages : 842

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MessageSujet: Chapitre 11 - Le village des trolls sauvages   Chapitre 11 - Le village des trolls sauvages Icon_minitimeJeu 3 Nov - 22:27

Chapitre XI – Le village des trolls sauvages


Aménagé dans un réseau de cavernes, l’endroit était à peine moins crade que je le pensais. En revanche, pour l’odeur c’était pire. Finalement, l’ork et son bestiau étaient presque un modèle d’hygiène comparés à nos hôtes.
Thregaz discuta un moment avec le chef du camp. Il nous résuma en disant que si on ne voulait pas crever, il devait battre le champion local afin d’être accepté dans la tribu. Cela avait le mérite d’être clair.
Heureusement que la survie du groupe ne reposait pas sur mes propres compétences guerrières. Avec Thregaz, nous avions une réelle chance. Enfin, je le pensais avant de voir l’énorme troll venu défier Monsieur. Mais cela ne gêna pas plus que ça notre ami troll, bien au contraire. « Plus gros l’adversaire, plus grande la victoire » nous lança-t-il avec un grand sourire carnassier. Ils sont fous ces trolls…
La baston tint ses promesses. Thregaz reçu de méchants coups dès le départ. Du genre de ceux qui m’auraient réduit en tas informe. Il laissa entrevoir la victoire au challenger local avant de la lui dérober brusquement avec une succession de frappes qui séchèrent l’ex-champion. Ce dernier, s’est abattu avec une expression mêlant la frustration et l’incompréhension.

Après quelques secondes de silence, ce fut une explosion d’acclamations à l’encontre du nouveau champion de la tribu. Pendant que je m’éloignais pour essayer de récupérer l’usage de mes tympans, deux trolls évacuèrent l’ancien champion.
A partir de là, tout fut plus facile. Thregaz était le nouveau champion, il avait la confiance de toute la tribu et il se retrouva fiancé à la fille du chef en un rien de temps. Ce qui ne l’enthousiasma que très modérément. Je dois bien avouer que je le comprenais, même si nous n’avions pas les mêmes goûts en la matière.
Le camp s’organisa (même si je ne suis pas certain que ce soit le bon mot pour des trolls sauvages…) pour fêter son nouveau champion et je sentis que la soirée allait être longue. Je me surpris à penser avec nostalgie aux corvées à la ferme de mes parents.

La soirée a effectivement été longue. Et la nuit également. Le réveil fut difficile, avec le souvenir obsédant d’avoir rêvé pendant des heures à des navires volants et un sentiment d’urgence assez pénible.
« - Pfff ! Fichue nuit. J’ai rêvé de ces foutus navires volants, et pas qu’un peu, soupirais-je devant un déjeuner peu ragoûtant.
- Tiens, c’est marrant moi aussi ! s’exclama Roderick.
- Moi aussi…, ajouta Jeb songeur.
- Pareil pour moi, renchérit Gothzul.
- Moich auchi, intervint Thregaz entre deux bouchées.
- C’est bizarre, mais ça me plaît qu’à moitié cette histoire de rêve commun. Et le sentiment d’urgence qui va avec me donne envie d’aller creuser avec les trolls.
Tout le monde ajouta que, là aussi, c’était la même chose pour eux.
- Et qu’est-ce qu’il en dit le chef troll ? s’enquit notre troubadour. Tu peux lui en parler Thregaz ?
- Ouaich…
Il s’ensuivit une discussion rapide entre notre écumeur du ciel, qui continuait à mastiquer son déjeuner, et le chef du village qui semblait ravi de la nouvelle.
- Il dit qu’il est content que nous ayons aussi ces rêves. Ils creusent pour les navires volants. Selon lui, sa tribu est le peuple élu pour trouver ces navires qui seraient un don de Tistonius et ils avaient hâte d’y parvenir. »
C’est sûr que s’ils faisaient ces rêves toutes les nuits, ils devaient être sacrément à bloc !

Peu après, Jeb nous informa qu’il avait détecté une présence dans l’astral, sans pouvoir en définir la nature, ni même si c’était actuel ou une simple trace. Mais cela ne le rassura pas plus que ça. Moi non plus du coup.
Nous étions assez partagés sur le fait d’aider les trolls ou pas. Nous pouvions très bien repartir avec les éléments dont nous disposions, mais c’est clair qui s’il était possible de voir les navires ce serait mieux. Sans compter que nous étions tous impatients de les découvrir. Saloperie de rêve…
Nous décidâmes ensuite d’aller voir à l’extérieur s’il n’y aurait pas un moyen plus facile d’accéder à ces fichus navires. C’est Jeb qui découvrit le premier un souvenir de sentier qui semble faire le tour de la montagne (c’est dire si j’avais besoin de sommeil). Mais quelques centaines de mètres plus loin, nous fûmes stoppés par des monceaux de gravas et de rochers, conséquence d’un bel éboulement qui ne datait pas d’hier. Compte tenu de l’importance de l’obstacle et du froid qui régnait à l’extérieur, nous décidâmes que les galeries intérieures n’étaient pas une si mauvaise idée. En fait, il faisait tellement froid que nous avions hâte de regagner la tiédeur relative des cavernes, malgré l’odeur qu’il y régnait. Comme quoi, on s’habitue vraiment à tout.

Nous passâmes tout le reste de la journée à aider les trolls à creuser les galeries. Le soir, personne ne se fit prier pour se coucher. De toute manière, il n’y a pas grand-chose de mieux à faire ici et j’avais l’impression d’avoir mal à tous mes muscles, y compris ceux dont j’ignorais l’existence.
Et la nuit, les rêves revinrent. Et toujours ce sentiment d’urgence, comme un appel lointain, une promesse à peine murmurée.
Au matin, nous étions tous motivés comme jamais pour retourner creuser. Toutefois, tout ceci manquait d’organisation et d’efficacité. Plutôt que chacun continue à creuser au petit bonheur, nous décidâmes de nous concentrer sur un tunnel. Thregaz fit office de leader et de contremaître pendant que Roderick entonnait un chant entraînant et rythmé que j’accompagnais de mon mieux avec mon luth. Les trolls retrouvèrent une nouvelle vigueur et le travail avança de manière plus évidente. Mètre après mètre, les travailleurs progressaient vers leur objectif avec une volonté fiévreuse.
Alors que la journée touchait à sa fin et que la plupart abandonnaient, épuisés, Thregaz mit un coup de pioche dans le vide : le tunnel donnait enfin sur quelque chose !

Nous nous rassemblâmes pour agrandir le trou et nous pénétrâmes dans un autre couloir qui semble fermé depuis longtemps. Ça sentait le renfermé, pas le troll crasseux. Rien que pour ça, ça valait le coup d’avoir creusé !
Le couloir que nous suivions est nu, grossièrement taillé et révélait de nombreuses intersections, la plupart obstruées par des éboulements après quelques mètres. Nous les ignorâmes pour poursuivre tout droit, irrémédiablement attirés par la noirceur du couloir principal. Sans remarquer que les trolls ne nous avaient pas suivi.

Après quelques dizaines de mètres, nous nous tenions sur le seuil d’une caverne de vaste dimension, à en juger par l’écho de nos voix. Nous aperçûmes alors de grandes silhouettes faiblement éclairées par la lueur de nos torches : des navires aériens. Alors que nous pénétrions dans la pièce, un éboulement survint juste au-dessus de notre groupe. Je me reculai brusquement pour éviter les blocs de pierre, imité par Jeb. Une fois la poussière dissipée, nous constatâmes que nous étions seuls et que l’amoncellement nous interdisait l’accès à la caverne. Les trois autres étaient-ils morts sous les blocs de pierre ou bien avaient-ils pu passer ?
Alors que Jeb allait chercher les trolls pour aider à déblayer les gravas de l’éboulement (mais où étaient passés ces trolls qui étaient si impatients de trouver les dons de Tistonius ?), je me précipitais dans les couloirs latéraux pour essayer d’en trouver un qui ne soit pas obstrué et qui pourrait donner dans la caverne principale. Après plusieurs échecs, je finis par trouver ce que je souhaitais. A peine arrivé dans la grande salle, je constatai que mes compagnons étaient en plein combat contre une nuée d’adversaires pas très frais, du style cadavéreux bien véreux. Je les appelai frénétiquement pour qu’ils se sortent de là. Thregaz et Gothzul réussirent à se dégager grâce à leur puissance mais Roderick ne parvint pas à s’extraire de la mêlée et périt sous mes yeux, submergé par le nombre.

Ravalant ma rage, je menai les deux survivants vers la sortie. Nous revîmes vers les quartiers des trolls pour constater que Jeb s’escrimait à leur demander de bouger pour venir nous aider. Et que lesdits trolls ne semblaient pas ravis de nous voir encore en vie. Comprenant que l’affrontement contre la tribu troll, à l’instar de la meute de cadavéreux, ne pouvait avoir que notre trépas comme issue, nous décidâmes de tenter de fuir vers l’extérieur. Bien que poursuivis par des trolls, qui plus est dans leur propre camp, nous parvîmes tout de même à jaillir à l’air libre tous les quatre. Les trolls nous poursuivirent un moment à l’extérieur puis abandonnèrent.
Un exploit inespéré cette fuite ! A moins que… Nous échangeâmes tous des regards vaguement étonnés. A moins que notre évasion n’ait été planifiée par… quelque chose. Un quelque chose qui était capable de contrôler un bataillon de cadavéreux et une tribu de trolls.
Était-ce un effet de mon imagination fertile ou bien avais-je perçu comme un ricanement dans mon propre crâne ? Foutu mission de merde… Je savais que l’on ne serait jamais assez payé pour ce que nous allions affronter !

Le retour vers Cobal se passa comme un état second. Chacun était replié sur lui-même, ressassant ce qui s’était passé et les implications. Et l’absence de Roderick pesait lourd sur le moral de la compagnie meurtrie. Nous sentions tous une…entité dans l’ombre de cette histoire, tapie et tirant les ficelles. Jusqu’à quel point avions-nous été influencés ? Une étrange retenue nous empêchait d’en parler ouvertement entre nous et nous éludions le problème alors qu’une discussion franche était nécessaire. Même par écrit, je n’osais mentionner l’énormité de ce que je pressentais.

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